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Microsoft en campagne pour la protection des données privées

L’éditeur affirme avoir investi 500 millions de dollars pour soutenir les clauses de respect de la confidentialité.

En matière de respect de la vie privée, Microsoft tente de montrer patte blanche. L’intégration toujours plus étroite de ses sites web avive les inquiétudes. Mais, bien décidé à faire taire ses détracteurs, l’éditeur met en avant son ralliement à l’accord dit de Safeharbour. Fruit d’un compromis élaboré à partir de la directive européenne de 1998 sur la protection des données privées, il a été entériné par le Département du commerce américain. Son objectif est d’encadrer la collecte et l’exploitation des données clients.Toujours est-il que la mise en conformité de Microsoft n’est pas encore une réalité. Elle interviendra cet été, affirme Richard Purcell, responsable de tout ce qui concerne la vie privée chez l’éditeur. Pour préparer le terrain, Microsoft a appliqué en interne un programme strict, qui réglemente l’emploi des informations recueillies sur ses clients. L’objectif étant, dans un premier lieu, d’empêcher le partage des données avec un tiers. Reste que l’internaute doit avoir une démarche volontaire pour ne pas voir ses informations diffusées à tort et à travers. Il doit ainsi cocher une case lors de son inscription au service Passport de l’éditeur.

Les adresses Hotmail sous haute surveillance

omme autre preuve de sa bonne foi, Microsoft combat les démarches commerciales intempestives. Les diffusions d’e-mails sauvages (spam) sont ainsi en ligne de mire. “Sur Hotmail, les messages adressés à plus de vingt-cinq utilisateurs sont regroupés avant d’être régulièrement purgés”, révèle Richard Purcell. Mais il admet, dans le même temps, qu’il est assez aisé pour un indélicat de retrouver, par des combinaisons alphanumériques, les noms des porteurs d’adresses Hotmail. Au nombre de cent millions, ils constituent, en effet, une cible commerciale facile.En revanche, Microsoft se refuse à préciser l’emploi fait en interne des informations recueillies sur les clients. Impossible, par exemple, d’en savoir plus sur leur utilité pour la conception de nouveaux services. Tout au plus Richard Purcell concède-t-il que les bases de données des utilisateurs internet et de ses logiciels bureautiques sont strictement maintenues séparées.

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Samuel Cadogan