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Microsoft de nouveau dans le collimateur de Bruxelles

La Commission européenne se penche une nouvelle fois sur le cas du numéro un mondial du logiciel, à la suite de deux plaintes, dont une de l’éditeur du navigateur Opera.

La Commission européenne a lancé de nouvelles investigations sur Microsoft, lundi, soupçonnant à nouveau de sa part un abus de position dominante. Les produits de Microsoft auxquels Bruxelles s’intéresse ?” sur
plainte de l’éditeur norvégien du navigateur Opera et
d’une coalition de plusieurs grandes entreprises, comme IBM ?” sont le navigateur Internet Explorer, la suite bureautique
Office et le logiciel de messagerie Outlook.L’exécutif européen se demande si Microsoft use, pour entraver la concurrence, des mêmes procédés qeu ceux dénoncés
par le Tribunal de première instance de l’UE en septembre, dans une décision qui fut le point culminant d’une
enquête antitrust de six ans.Il ne porte pas d’accusations neuves contre Microsoft, mais entend approfondir le dossier ‘ en priorité ‘ ; le numéro un mondial des logiciels a fait savoir qu’il coopérerait pleinement avec lui.La coalition, baptisée Comité européen pour les systèmes interopérables, veut que des logiciels de traitement de texte, tel OpenOffice, par exemple, puissent fonctionner sans accroc avec Office.‘ Si la Commission intervient, elle ouvrira à une véritable concurrence les monopoles d’Office et de Windows ‘, commente Thomas Vinje, un avocat de la coalition.

Microsoft critiqué pour imposer ses propres choix technologiques

Cette harmonisation entre les produits de Microsoft et ceux de la concurrence, la coalition la demande aussi pour Outlook et Exchange Server. Elle souhaite enfin que les applications Internet mises au point par Google ou par d’autres
sociétés puissent fonctionner sur n’importe quel système d’exploitation.Opera reproche à Microsoft d’imposer ses propres choix technologiques, introduisant au passage des problèmes d’affichage de certains sites à partir des logiciels concurrents. Il dénonce aussi le fait qu’Internet Explorer soit intégré à
Windows.Opera s’appuie sur la décision phare de la Commission, en 2004, confirmée par le Tribunal de première instance en septembre 2007, suivant laquelle Microsoft intégrait illégalement son logiciel Media Player à Windows. Elle estimait aussi
que Microsoft avait failli à son obligation d’informer dans le domaine des logiciels pour serveurs.A ce jour, Microsoft a versé plus de 778 millions d’euros liés à des sanctions infligées par l’Union européenne.

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La rédaction, avec Reuters