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Michel Sapin (ministre de la Fonction publique) : ” Il faut savoir quelle réforme de l’État nous voulons “

Le ministre de la Fonction publique va proposer à Lionel Jospin un plan d’action pour mettre en place une administration 100 % électronique.



Le Nouvel Hebdo :
Dans son étude annuelle, le cabinet Accenture a noté un ralentissement de la réforme électronique de l’administration en France. La dynamique lancée en 1997 à Hourtin se serait-elle essoufflée ?
Michel Sapin : Le développement de l’administration électronique se trouve aujourd’hui dans une période charnière. Lionel Jospin a inauguré à Hourtin l’entrée de la France dans la société de l’information. Le plan programme d’action gouvernemental pour la société de l’information (Pagsi) mis en ?”uvre à partir de 1998 a permis à notre pays de figurer dans le peloton de tête des nations européennes utilisant les nouvelles technologies de l’information pour moderniser leur administration. Le succès d’un nouveau plan programme d’action en faveur de l’administration électronique n’est-il pas subordonné à une réforme de l’État ? C’est l’inverse : les technologies de l’information et de la communication [TIC] sont un des plus puissants leviers de la réforme de l’État. Reste à savoir quelle réforme nous voulons. Ce nouvel élan se concrétisera-t-il par une loi d’orientation sur la modernisation de l’État ? Une loi d’orientation peut naturellement être envisagée, dans le domaine de la modernisation de l’État comme dans d’autres domaines, mais ce serait une erreur de croire qu’il n’y a de réformes que par la loi.Quel rôle votre Ministère a-t-il dans ce processus de réforme ? Ce processus de réforme engage chaque ministère et chaque service. Ce sont eux qui, concrètement, mettent en ligne la demande de casier judiciaire ou l’inscription aux concours des professeurs. Notre rôle est de concevoir, d’impulser et de soutenir ce processus. Il est aussi de s’assurer que toutes les administrations avancent dans le même sens et, dans la mesure du possible, au même pas.Quels sont, selon vous, les ministères qui seront les plus difficiles à réformer ? Je dirais que ce sont les plus gros : les Finances, tout d’abord, avec la nécessité à terme de mettre en ?”uvre l’interopérabilité entre la comptabilité publique et la direction des impôts. L’Équipement, ensuite, mais aussi l’Intérieur, avec les préfectures et la gestion électronique du contrôle de la légalité.

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Nicolas Arpagian, Jean-Jérôme Bertolus et Sébastien FumarolI