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Michaël Harivel traque des informations ” sur mesure “

Ce parfait autodidacte administre une cellule de veille automatisée sur internet. Chargé de traquer l’information stratégique de la filière textile, son travail n’est jamais terminé.

“Internet, je suis tombé dedans, il y a sept ans, avec le navigateur Mosaïc, se souvient Michaël Harivel. Dirigeant une entreprise de vente, de maintenance et de conseil informatique, je faisais jusqu’alors de la veille technologique pour mes clients… en arpentant les salons et en lisant la presse spécialisée.” Curieux de tout, qualité première du veilleur, ce comptable de formation ?”“pointilleux et méthodique”, autres atouts essentiels de la cybervigie ?” a abandonné son statut d’indépendant pour devenir le salarié de l’un de ses anciens clients. “Je développais leur parc informatique depuis huit ans. La mise en place d’un système de veille automatique sur internet pour les industriels de la filière textile s’est avérée une opportunité.” C’est après une formation chez Cybion ?” la société spécialisée en intelligence économique chargée de la mise en place du projet ?” que Michaël Harivel rejoint la Fédération de la Maille, en juillet 2000.

Donner du sens à l’information

“Au sein de la cellule de veille, je travaille de concert avec les sept analystes ?” juridique, technologique, international, distribution, etc. ?” qui mettent en forme l’information. Nous utilisons les annuaires, les moteurs de recherche, les métamoteurs, les sites professionnels, mais aussi les bases de données CD et les journaux papier. La veille, ce n’est pas ” ou, ou, ou ” mais ” et, et, et “. Des infos anodines pour l’un seront importantes pour l’autre. L’enjeu est d’extraire de cette masse d’information les données qui font sens.”Un agent intelligent permet d’utiliser simultanément différents outils pour une classification “pertinente” des données, assortie d’une mise à jour automatique. “C’est un gros travail de paramétrage, explique l’administrateur du système. Le logiciel est livré avec un thesaurus sémantique d’un enfant de cinq ans. Il a fallu l’enrichir progressivement : entrer le langage expert de la profession, créer des requêtes et des arbres de classement.” Se souvenant des tâches comptables solitaires et répétitives du début de sa carrière, Michaël Harivel ne regrette pas d’avoir plongé dans le tourbillon de la veille technologique. “Les outils informatiques se développent plus vite que notre capacité à les utiliser, constate-t-il. Il faut être réactif, voir s’ils correspondent à nos besoins. La veille n’est jamais terminée, car le 100 % de taux de réponse n’existe pas.”

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Bertrand Bourgine