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Metro achète photos et vidéos d’internautes

Le quotidien gratuit Metro publie des images prises par ses lecteurs. Il leur propose une rémunération en cas de parution.

La presse est toujours en train de chercher un modèle économique sur Internet. Mais elle a compris une chose : l’internaute adore publier des contenus gratuitement. Alors pourquoi ne pas s’en servir ?

Le quotidien gratuit Metro a ainsi ouvert une plate-forme communautaire où les gens sont invités à poster photos et vidéos témoignant d’un événement, grand ou petit, d’actualité : faits insolites, manifestations sportives ou culturelles, photos de « people », faits divers, etc. Avec l’idée que ces contenus peuvent être sélectionnés par la rédaction pour une publication dans les pages du quotidien ou sur le site.

Sur MetroReporter, les internautes peuvent créer gratuitement un compte et disposer d’un espace personnel où ils posteront leurs contenus. Tous les outils habituels du Web 2.0 sont présents : pour noter les contenus, commenter et localiser l’événement grâce à une petite interface Google Maps sous la photo/vidéo, etc.

Actuellement, on trouve sur MetroReporter une vidéo de l’expulsion d’un squat par la gendarmerie, à Bagnolet le 10 février, un petit diaporama de la dédicace par Lilian Thuram de son livre Mes Etoiles noires : De Lucy à Barack Obama à Perpignan le 2 février ou encore la vidéo d’un incendie à Paris dans le quartier de Ménilmontant, le 21 janvier.

Metro accepte photos et vidéos d’un poids maximal de 100 Mo, sans qu’il y ait besoin de les compresser. Le journal demande aussi à ce que les internautes envoient plusieurs clichés d’un même événement, afin de pouvoir choisir si celui-ci intéresse la rédaction. Mais pas plus de vingt. Eh oui, internaute ou pas, reporter, c’est un métier !

Photos de people

Plus délicat, le quotidien explique qu’il est possible de poster des photos ou des vidéos témoignant d’un crime, « mais dans la mesure ou tous les éléments incriminant (visages, plaques d’immatriculation, noms des rues…) sont cachés ou floutés. Nous essaierons de garantir votre anonymat, mais il est possible que nous soyons légalement obligés de communiquer vos coordonnées à la police ».

Et pour motiver les troupes, Metro fait miroiter une rémunération. Un internaute peut espérer entre 10 et 70 euros selon le support où son contenu sera publié (journal papier, site Internet, mobile, édition nationale, édition locale, à la Une, pages intérieures). 

Mais pour la publication dans le journal papier, Metro prévient que le tarif pratiqué lui donne le droit d’exploiter la même photo sur Internet et sur son site mobile. Une publication uniquement sur Internet (mobile inclus) rapportera à l’internaute 10 euros pour une photo et 25 euros pour une vidéo (voir les détails ici).  Et si vos images ne font que rester sur l’espace communautaire MetroReporter, là, vous ne touchez rien du tout. Mais cela fera toujours des pages vues et de la fréquentation en plus pour le site Internet du journal. 

Metro n’est pas le premier à solliciter l’internaute lambda. Voici a mis en place le même dispositif pour récupérer, pour pas cher, des images de people. GEO.fr a ouvert une plate-forme communautaire et sélectionne des images et des reportages d’internautes pour la Une de son site. Là, c’est totalement pour la gloire.

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Arnaud Devillard