Mes impressions

Pour mon premier test de cette préversion, le labo a mis à ma disposition une configuration quasi idéale : un PC puissant, auquel est raccordé un écran tactile Packard-Bell 16/9. Je n’ai plus qu’à me lancer : j’appuie sur l’interrupteur du PC. Premier choc : la vitesse de démarrage du système est stupéfiante ! Une fois passé le défilé des caractères blancs sur fond noir (version du Bios, test de la mémoire, reconnaissance des disques), il ne faut que quelques secondes à Windows 8 pour afficher l’image d’accueil, qui occupe tout l’écran, avec la date et l’heure indiquées en bas à gauche. Il faut la faire glisser vers le haut (avec le doigt ou la souris) pour laisser apparaître le nom d’utilisateur et le champ de saisie du mot de passe. Certes, le système est encore vierge, aucune appli susceptible de retarder le démarrage n’étant encore installée. Mais le délai d’attente s’est tout de même considérablement réduit par rapport à Windows 7.

“ C’est Windows, ça ? ”

Je valide le mot de passe : la nouvelle interface s’affiche immédiatement. “ C’est Windows, ça ? ”, m’exclamé-je. Car là encore, le choc est violent : pas de Bureau, pas de menu Démarrer ni d’icônes ; à la place s’affiche un alignement de pavés carrés ou rectangulaires colorés, les fameuses “ tuiles ” (Tiles). J’appuie sur celle d’Internet Explorer : surprise là encore, le navigateur s’affiche en plein écran, sans cadre de fenêtre ni aucun moyen de la réduire. Toutefois, dans YouTube, je me heurte à l’absence de l’extension Flash, qui permet de voir les vidéos. Il est, en outre, impossible de l’installer. Et selon Microsoft, cette absence est un choix délibéré pour la version Metro exclusivement…

Un Bureau rassurant

La tuile Desktop (Bureau) attire mon attention. Je clique dessus et me retrouve dans Windows 7, ou du moins dans un environnement qui y ressemble fortement ! Seul le bouton Start (Démarrer) a changé : je clique dessus et me retrouve dans Metro. Où sont passés les menus Programmes et le Panneau de configuration ? En fait, je comprends vite que le nouveau menu Démarrer est l’interface Metro elle-même. Et de fait, en faisant défiler les tuiles, je retrouve celles donnant accès aux applications installées sur le PC. Détail qui a son importance : lorsque je clique sur la tuile de la version Desktop d’IE 10, le navigateur s’ouvre dans le Bureau ; et cette fois-ci, il intègre le plug-in Flash et je peux voir les vidéos de YouTube…Pour le reste, les icônes, les fenêtres et les dossiers du Bureau de Windows 8 ressemblent beaucoup à ceux de Windows 7. Seules des sortes de “ sur-onglets ” contextuels, qui apparaissent dans la Barre de titres des fenêtres de dossiers, m’étonnent ; ils permettent d’afficher des barres d’outils supplémentaires. Ainsi, l’onglet orange intitulé Library tools (outils de bibliothèque) apparaît dans les fenêtres des Bibliothèques. Et l’onglet Picture tools (outils d’image) lorsqu’on clique sur un fichier graphique ; un clic sur ce dernier affiche des outils de rotation d’images, de diaporama et de choix d’un fond d’écran. En continuant mon exploration, je découvre d’autres fonctions, comme les différents procédés pour passer d’un environnement ou d’une application à une autre, la division de l’écran en deux, le copier-coller revisité ou le nouveau Gestionnaire des tâches. Je vais aussi voir apparaître des “ bouts ” de Metro sur le Bureau et me rendre compte que l’intégration des deux environnements laisse encore à désirer.L’impression globale, après ce premier contact, est que si l’apprentissage de Metro est relativement simple, le choix d’une interface en fonction de ce que l’on veut faire est loin d’être évident. Il est vrai qu’il ne s’agit là que d’une préversion pour développeurs ; espérons que la fusion des deux sera plus aboutie dans la version finale, et que Microsoft fournira l’ensemble des écrans d’aide et didacticiels nécessaires, qui font cruellement défaut pour le moment.

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Christophe Blanc