Passer au contenu

Mercedes Classe A : étoile nouvelle génération

Rompant esthétiquement avec sa devancière, la nouvelle Classe A se veut aussi le coup d’envoi de l’opération séduction de la marque à l’étoile. Elle compte pour cela sur une technologie embarquée digne de la grande Classe S.

La nouvelle Mercedes Classe A se rebiffe : oublié le look monospace des deux précédentes générations et le gabarit de citadine. La nouvelle est une compacte musclée et une vraie Mercedes, qui adopte le nouveau style de la marque. Voulant également rajeunir son image, le constructeur allemand n’a pas lésiné sur les équipements digh-tech : GPS connecté, Facebook et multimédia embarqué sont de la partie.

Boule de muscle

On l’avait déjà découverte en février à Genève, mais force est de reconnaître que la nouvelle Classe A surprend et séduit. Design musclé, spectaculaire dans sa partie avant et fidèle au concept-car de Pékin, le coup de crayon exhale même la sportivité en finition Pack AMG (ligne Fascination en France) en attendant une imminente AMG 45 rivale de l’Audi RS3 ou de la Serie 1M. Réussie et agréable à regarder, la Classe A rajeunit non seulement son image et surtout celle du constructeur. A côté des classiques Classe C, E, S ou les inabordables coupés et roadsters SL ou SLS, la petite dernière joue les trublions, encore plus délurée que la SLK.

Une vraie Mercedes

A l’intérieur aussi changement radical de style puisque la position de conduite en hauteur façon monospace disparaît. Cette fois il y a non seulement le style (aérateurs façons SLS, écran style tablette, design de la planche de bord, revêtements…) mais aussi la qualité globale. Loin devant BMW et au coude à coude avec Audi, la Classe A avance une finition rigoureuse, des matériaux agréables et d’une qualité irréprochable et des ajustements parfaits.

Il va vraiment falloir traquer le moindre défaut pour départager la nouvelle A3 et cette Mercedes, tant le chemin parcouru entre les deux générations est immense. Pour ne rien gâcher, l’ambiance est agréable, à condition toutefois d’opter pour une finition intermédiaire ou haute, l’idéal étant évidemment de disposer des très beaux sièges sports, si possible recouverts de cuir et d’alcantara.

High-tech de série

Tradition Mercedes oblige, de nombreux équipements et éléments de personnalisation sont en effet en option, la note pouvant très vite atteindre des sommets. On apprécie en revanche l’équipement assez généreux dès l’entrée de gamme : climatisation (manuelle), écran façon tablette, allumage automatique des feux et essuie-glace, Bluetooth, rétro électriques et chauffants à rappel à LED, volant cuir…

Côté high-tech, la Classe A est également bien pourvue puisqu’elle intègre de série sur tous les modèles le système Attention Assist (détection de la fatigue et de la somnolence) ainsi que le Collision Prevention Assist (aide au freinage anticollision). En option, on peut bénéficier du régulateur de vitesse auto-adaptatif, des phares intelligents, de la détection de panneaux (très réussie) ou de l’avertisseur d’angle mort et de franchissement de ligne.

Il faudra aussi recourir aux options pour bénéficier de l’excellent GPS Command Online qui assure bien plus que la navigation : connecté, il permet d’accéder à Google, Facebook et à des applications en ligne. Prévoyez une bonne connexion ! Le panel des services est identique à celui des modèles supérieurs, suivant la tendance actuelle qui dote les modèles compacts des mêmes technologies que les très hauts de gamme. Mercedes se replace dans le peloton de tête concernant la technologie embarquée : on n’en attendait pas moins de la marque à l’étoile !

Un ramage digne du plumage ?

Doté du moteur diesel maison 200 Cdi développant 136 chevaux, ce moteur nous a séduits par sa discrétion et son dynamisme. Fort en couple, souple et alerte, il se marie particulièrement bien avec la boîte 7G-DCT à double embrayage aussi douce que discrète mais qui pourrait se montrer plus rapide. Niveau consommation, il annonce 4,4 l / 100 et 116 g/km de CO2, et se stabilisera en réalité à un bon litre de plus puisque nous avons relevé une moyenne oscillant entre 5,5 et 6 litres au cours de notre essai. Un chiffre plutôt honorable compte tenu des performances et du bagage technologique de l’auto.

Côté tenue de route, Mercedes a visiblement voulu faire oublier les couacs de la première génération. D’une rassurante neutralité, la Classe A est une traction, naturellement sous-vireuse par nature et toujours prévenante, d’autant que les anges-gardiens électroniques veillent au grain. Mais même sans ces béquilles, la Classe A reçoit un châssis digne de son rang, privilégiant la souplesse à la sportivité mais pas dénué de dynamisme. Seul le confort est un peu entaché par les roues de 18 pouces et les réactions parfois sèches de l’amortissement.

Bilan

Proposée à partir de 24 900 euros (180 essence Intuition), la Classe A démarre en diesel à 26 400 euros. Des tarifs plutôt compétitifs avec, on l’a vu, un équipement à la hauteur. Problème, il devient vite tentant de choisir une finition et un moteur supérieurs, et de piocher dans la liste quasi-infinie des options. Résultats, le prix s’envole, et notre 200 Cdi 7G-DCT Fascination bardée d’options dépassait allègrement les 40 000 euros ! Cela commence à faire très cher pour une compacte, mais ses concurrentes ne sont pas mieux loties. Et nul doute que la clientèle visée ne rechignera pas à ouvrir son portefeuille pour se faire plaisir au volant de cette nouvelle étoile…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Olivier Duhautoy