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Même pas peur !

Voilà près de dix ans, Aliens VS Predator 2 avait traumatisé les fans de shoot 3D. Le jeu permettait d’incarner trois races : l’alien capable de courir…

Voilà près de dix ans, Aliens VS Predator 2 avait traumatisé les fans de shoot 3D. Le jeu permettait d’incarner trois races : l’alien capable de courir sur n’importe quelle surface au mépris de la gravité et de livrer des attaques fulgurantes, le Predator, chasseur ultime doté d’armes dévastatrices et de la faculté de se fondre dans le décor, et bien sûr l’humain, la plus faible créature, effrayante de vulnérabilité. Cette nouvelle édition reprend le même principe de jeu. Malheureusement, cela ne fonctionne pas aussi bien. Pourquoi ? Parce que l’on ne ressent aucune angoisse, aucune panique à incarner l’humain pourtant si faible comparé aux deux autres races. Or, c’est ce qui apportait tout son piquant à Aliens VS Predator 2. Ici, un alien surgit, on arrose la zone. Idem pour les Predators, certes plus malins mais finalement assez aisés à éliminer. Des trois races, l’alien reste, dans ce nouvel épisode, la plus intéressante. N’attaquant qu’au contact, il conserve la faculté de courir sur les murs et les plafonds et de se tapir dans l’ombre en attendant de fondre sur l’ennemi. Dommage que les développeurs usent et abusent des effets gores. Vous devrez donc admirer (sans pouvoir l’interrompre) la séquence où l’alien décapite un humain, le trépane, voire l’éventre en le regardant vomir sang et tripes. Ces effets, surprenant la première fois, deviennent vite agaçants. Et pour cause, même sous le feu de l’ennemi, l’alien prend son temps pour écharper son adversaire, plutôt que d’asséner un coup fatal et fuir dans l’instant. Ridicule. Quant au Predator, bien trop puissant par rapport aux autres races, il n’offre presque aucun challenge. Le jeu aurait pu être sauvé de la déroute, si le scénario avait offert un attrait quelconque ou si les missions avaient été variées. Rien de tel ici. Dommage.

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Philippe Fontaine