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Megaupload : à qui profite la fin du crime ?

La fermeture de Megaupload a provoqué un rush sur d’autres sites de téléchargement en P2P ainsi que sur les services de télé de rattrapage.

Le 19 janvier, le FBI a fermé le site Megaupload. Les 7 à 15 millions d’internautes français qui l’utilisaient chaque mois se retrouvent face à un grand vide. Avec sa multitude de services, Megaupload était le treizième site Web le plus fréquenté au monde et représentait environ 4 % du trafic Internet mondial. Côté bande passante, cette disparition brutale provoque une véritable bouffée d’air sur le réseau. Bouygues Telecom annonce une baisse de trafic de 12 % le lendemain de sa fermeture. L’hébergeur OVH explique que le débit maximal sur ses infrastructures en Europe est passé de 450 à 520 Gbit/s, soit un gain de 70 Gbit/s ! Évidemment, la fermeture de Megaupload a provoqué un certain nombre de changements d’habitudes ! Des sites équivalents comme Rapidshare, DepositFire, MediaFire ou dl.free.fr ont vu leur fréquentation bondir. L’échange de fichiers par peer-to-peer est revenu en force, et selon l’Observatoire de l’usage de la bande passante du fabricant de routeurs iPoque, le trafic P2P a même explosé. Derniers gagnants : les télés de rattrapage (M6 Replay, W9, MyTF1.fr…) et la VoD ont vu leurs audiences multipliées parfois par quatre.Mais les statistiques ne donnent pas d’informations sur d’autres solutions comme l’échange de clés USB ou de disques durs entre amis ou l’utilisation de newsgroups… même si les recherches concernant Giganews sur Google ont elles aussi été multipliées par quatre. L’histoire ne dit pas non plus si la mort de Megaupload a poussé les internautes vers les cinémas, les balades ou la lecture…

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Alexandre Salque