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Méfiez-vous, tout va plus vite

Internet, premier vecteur de l’accélération contemporaine.

Nombreux sont les pseudo-analystes et apprentis banquiers à enfoncer chaque jour un peu plus le modèle en ligne du commerce grand public (le fameux B to C). “Rien de mieux que le B to B pour gagner de l’argent sur internet !”.Mais peut-être ces néo-experts marketing devraient-ils enfin s’intéresser à “l’internet d’en bas”. Celui de monsieur tout le monde. Celui de l’abonnement gratuit illimité et des forfaits 10 ou 20 heures, car la prise de la Bastille numérique (e-bast pour les Américains) est en marche.Certains médias ont d’ailleurs pressenti le mouvement : “Les Français souhaitent des mesures pour faciliter l’accès à internet” (La Tribune) ; “Le gouvernement entend mener une politique de l’internet plus ciblée” (Le Monde) ; “la SNCF s’est mise au web à la vitesse TGV” (Le Figaro) ; “La Bretagne fête l’ouverture de sa 300e cybercommune” (Les Échos).
Et que dire des spots radio et TV où le moindre message publicitaire renvoie aujourd’hui le consommateur plutôt vers le site que vers le concessionnaire le plus proche (dans le cadre notamment de la campagne d’un grand constructeur automobile) ?C’est un fait, internet ne s’est jamais autant imposé comme l’un des premiers vecteurs de l’accélération contemporaine. Et cela ne se traduit pas uniquement pour la partie grand public. Les entreprises subissent elles aussi de profonds bouleversements, tant en interne qu’en externe.Avec l’accès à une information universelle, des coûts de transaction allégés, l’abolition des barrières, la diminution des intermédiaires et, surtout, l’acquisition massive de données sur les préférences et le comportement des consommateurs, le modèle économique de l’e-commerce est sur la bonne voie.Alors méfiez-vous. Ceux qui sont restés à quai à la fin des années 90 n’ont pas tous à le regretter, certes, mais il ne sagit pas de manquer le prochain train, car celui-là sera le bon !

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Frédéric Simottel