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Meetic veut être le numéro 1 européen du ‘ matchmaking ‘

Le site numéro un des rencontres en ligne voit dans les rencontres ciblées un relais de croissance. Le portail féminin Vioo est lui ‘ mis au frigo ‘.

Meetic veut devenir le leader européen des rencontres ciblées sur Internet, ou ‘ matchmaking ‘, à l’horizon 2011, a déclaré mardi Marc Simoncini, le PDG du
site de rencontres.Après une année 2008 marquée par des investissements publicitaires supplémentaires, Meetic va accroître en 2009 ses marges sur son activité historique des rencontres, le
‘ dating ‘, a-t-il ajouté au cours d’une interview accordée à Reuters.Avant de devenir mature d’ici à cinq ans, le marché naissant du matchmaking devrait représenter 150 millions d’euros en Europe ?” dont un tiers rien qu’en Allemagne ?”, contre
300 millions d’euros pour le dating, a estimé Marc Simoncini.Le matchmaking, où les utilisateurs se voient proposer des profils en fonction de leurs affinités, constitue donc un relais de croissance pour Meetic, qui détient déjà dans l’activité dating une
part de marché de 60 % en France et d’environ 25 % au Royaume-Uni.Ce nouveau produit utilisera d’ailleurs la notoriété de la marque Meetic et pourra répondre au besoin d’une clientèle utilisant jusqu’alors très peu les sites du groupe. Fin septembre, Meetic comptait 700 000 abonnés
payants.Avec 2,7 millions d’euros de facturation au lancement de l’activité au troisième trimestre en France, les premiers résultats du matchmaking sont encourageants, a estimé Marc Simoncini.

Une version VIP

Au premier trimestre 2009, le groupe va aussi lancer une version avec sélection à l’entrée (Meetic VIP) ainsi qu’un réseau social sur Internet avec des extensions sur téléphone mobile (Peexme).Vioo.fr, le portail interactif féminin
lancé en juillet a, quant a lui, été ‘ mis au frigo ‘ et les investissements ont
été réduits au strict minimum, a déclaré Marc Simoncini.‘ Notre idée de départ était de lancer un pôle média, mais nous avons changé notre fusil d’épaule. Il n’était pas opportun de continuer à investir du temps et de l’énergie dans un modèle basé sur des revenus
publicitaires qui par ailleurs s’effondraient ‘,
a-t-il expliqué.Fondée fin 2001 en plein éclatement de la bulle Internet, Meetic préfère donc se concentrer sur son activité historique des rencontres en ligne.En réduisant le prix des espaces publicitaires, la crise constitue d’ailleurs une opportunité pour le groupe qui investit chaque année 50 % de son chiffre d’affaires en publicité, a expliqué Marc Simoncini.L’objectif annoncé fin octobre d’un chiffre d’affaires 2008 compris entre 131 et 134 millions d’euros est ‘ réaliste ‘, a déclaré Marc Simoncini en précisant ne pas avoir
‘ constaté d’impact significatif de la crise sur clientèle ‘. Avec un tel objectif, Meetic enregistrerait en 2008 une croissance comprise entre 15 % et 18 %, contre 44,5 % de
croissance pro forma en 2007.Présent dans une quinzaine de pays, Meetic se concentre sur le continent européen, notamment en France,
en Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne. Le groupe doit adapter sa stratégie en fonction de la culture de chaque pays.

Des dividendes ou des acquisitions en 2009

‘ En Italie, il est très difficile d’imaginer qu’une femme puisse aller sur un site de rencontres, le marketing est donc totalement différent, a ainsi expliqué Marc Simoncini. Des publicités
comme en France avec des jeunes filles délurées qui embrassent des garçons trop timides seraient un désastre pour des Italiens ‘.
Alors que le titre a reculé de plus de 65 % depuis le début de l’année faisant fondre la capitalisation boursière de Meetic à 171 millions d’euros, Marc Simoncini a récemment renforcé de 2 % ?” soit le maximum
légal sans lancer une OPA ?” sa part dans le capital du groupe, qui s’élevait déjà à 31 % au 30 juin.Il est ‘ peu probable ‘ que Meetic verse un dividende sur l’année 2008, a précisé Marc Simoncini. La question pourrait en revanche se poser en 2009 si Meetic ne fait pas
d’acquisitions. ‘ Si 2009 est l’année qu’on attend et si elle ressemble un peu à 2001, nous serons très contents d’avoir beaucoup de cash ‘, considère d’ailleurs Marc Simoncini.La crise pourrait ouvrir des opportunités au groupe, qui n’est pas endetté. ‘ Je reçois un dossier par jour d’une start-up à vendre et encore nous ne sommes qu’au tout début de la crise ‘,
a-t-il dit.

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La rédaction, avec Reuters