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Mediapart inaugure FrenchLeaks et Slate dévoile WikiPol

Les deux sites lancent des initiatives qui permettent aux internautes de consulter des documents journalistiques, d’en envoyer eux-mêmes, et de participer à des fiches sur les personnalités de l’élection présidentielle de 2012.

Hasard du calendrier, des « pure players » de la presse en ligne ont dévoilé, hier, jeudi 10 mars, deux initiatives. Mediapart, le site fondé par Edwy Plenel, un ancien du Monde, a dévoilé le lancement de FrenchLeaks, un Wikileaks aux couleurs hexagonales. Slate.fr, fondé lui aussi par un ancien du Monde, Jean-Marie Colombani, a présenté WikiPol, un wiki sur « ceux qui feront 2012 », en référence à l’élection présidentielle.

Selon Mediapart, « FrenchLeaks est un outil documentaire et un instrument d’alerte. D’une part, il met à la libre disposition du public des documents ayant fait l’objet d’investigations des journalistes de Mediapart. D’autre part, il permet à des sources de nous transmettre, en toute sécurité et confidentialité, des documents d’intérêt public qui seront mis en ligne après une enquête préalable répondant aux règles professionnelles du journalisme ».

Le site, gratuit, donne déjà accès aux documents (sons, PDF, etc.) de plusieurs dossiers, comme celui de l’affaire Bettencourt (qui a contribué à la notoriété du site), de l’affaire Karachi, des Caisses d’épargne, etc. Les internautes peuvent, par exemple, entendre un entretien avec Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt.

Pour soutenir l’initiative, Mediapart invite les internautes à effectuer un don par l’intermédiaire de la future plate-forme Jaimelinfo.fr, ou à s’abonner à son site principal, afin de pouvoir lire les enquêtes de ses journalistes.

Du wiki sous contrôle

L’initiative de Slate.fr est moins ambitieuse, mais pas moins intéressante. En collaboration avec l’école de journalisme de Sciences-Po, le site vise à créer des fiches collaboratives sur les hommes et femmes qui feront les élections présidentielle et législatives de 2012. Il ne s’agit pas de se limiter aux seuls hommes et femmes politiques, mais aussi aux économistes, militants, conseillers, etc. Les internautes sont invités à les enrichir. Mais Slate.fr exercera un contrôle plus important que ce qui a cours sur Wikipédia.

« Toutes les informations soumises par les internautes sont ensuite vérifiées par les journalistes de Slate.fr avant d’être publiées, indique le site. Aucune modification/création de fiche ne sera validée si l’information n’a pas une source (média local, national, international, blog de campagne, site institutionnel, etc), avec un lien sur cette source, qui permettra ainsi de vérifier l’information ».

Chaque fiche de WikiPol comprend un certain nombre d’éléments, comme la carte d’identité, l’influence, le parcours, les déclarations, le réseau… Nous avons établi une première liste de 120 wikifiches et espérons que d’ici à 2012, avec près de 1 000 personnalités décortiquées, nous aurons créé et mis à disposition des lecteurs et futurs électeurs un dictionnaire vivant de la vie politique française ».

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Guillaume Deleurence