Passer au contenu

Max Mosley veut supprimer ses frasques de Google

L’ex-patron de la FIA veut que le moteur de recherche ne fasse plus remonter dans ses résultats les images de parties fines le mettant en scène. Il attaque Google en justice et invoque le droit à l’oubli.

Peut-on faire disparaître son passé de Google ? C’est ce que s’emploie à faire Max Mosley. L’ex-président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) poursuit le moteur de recherche en France et en Allemagne. Il lui reproche de faire remonter dans ses pages des images de parties fines auxquelles il a participé. Max Mosley exige du numéro 1 des moteurs de recherche qu’il filtre ses résultats afin que les photographies licencieuses ne remontent plus.

Selon le Guardian, Mosley les aurait déjà fait supprimer de 193 sites allemands et aurait entamé des actions judiciaires dans 22 pays (dont la France, où News Group a récemment été condamné pour avoir publié ces clichés). « La chose fondamentale est que Google pourrait les empêcher de s’afficher [les images, ndlr], mais ils ne le font ou ne le feront pas, par principe », a déclaré l’ancien numéro un de la FIA au juge lors d’une audition, cité par News of the World.

« Dès que quelqu’un met quelque chose en ligne, cela ressortira si vous recherchez mon nom sur Google, regrette t-il. Si l’on interdisait aux moteurs de recherche de produire ces contenus, (…), personne ne serait capable de les trouver, à part les quelques amis de la personne qui les a mis en ligne. La chose vraiment dangereuse, c’est le moteur de recherche. »

News Group condamné par le TGI de Paris début novembre

Le moteur de recherche a toujours eu une position très claire sur le filtrage. Il refuse qu’une intervention puisse dénaturer son service. « Les résultats de Google reflètent l’information disponible sur des milliards de pages Web sur Internet. Nous ne voulons et ne pouvons pas contrôler ce que les autres postent, mais quand nous sommes informés qu’une page Web est illégale sur décision de justice, nous la retirons rapidement de nos résultats », a indiqué au Guardian un porte-parole du moteur de recherche.

Le 8 novembre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a condamné l’éditeur de News of the World, à l’origine de la publication de la vidéo d’où ont été extraites les images incriminées, pour atteinte « à l’intimité de la vie privée ». News Group, le propriétaire du défunt hebdomadaire devra verser 7 000 euros de dommages et intérêts, en sus des 15 000 euros de frais de justice.

En revanche, la diffamation n’a pas été retenue. Max Mosley réclamait 200 000 euros de dommages et intérêts. Au mois de juillet 2008, toujours pour cette même affaire, il avait obtenu une indemnité de 60 000 livres sterlings (76 000 euros).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction