Passer au contenu

Matériels et maintenance frappés par le contrôle des dépenses

Avec une progression de seulement 1,2% par rapport à 2000, les investissements en matériels restent stables.

Notre budget informatique 2001, pour la partie matériel et maintenance, est identique à celui de l’an dernier “, explique Bernard Reynaud, directeur informatique du groupe papetier Mafipa. Des propos qui illustrent bien la tendance générale constatée par le cabinet Pierre Audoin Conseil, quels que soient le secteur d’activité et le type d’entreprise interrogée (grands comptes, PME/PMI, Administration). Car, avec une progression de seulement 1,2% par rapport à 2000, les investissements matériels ne semblent guère plus vouloir décoller cette année que la précédente, où ils marquaient un recul de 1,6%.“Le budget informatique matériel n’a pas bougé à effectif
constant, confirme David Fourteau, responsable informatique de la filiale française du groupe foncier américain Hammerson. Nous maîtrisons nos coûts.” Le mot d’ordre est donc donné : il faut continuer à contrôler les dépenses. Et ce leitmotiv rallie la majorité des entreprises.Les exceptions n’étant que le reflet de situations particulières, liées à une forte croissance – comme à l’Anaes (l’Agence nationale d’accréditation des établissements de santé) – ou au développement d’une nouvelle activité, sur internet essentiellement.

La stagnation du budget matériel profite aux services

Le matériel – maintenance incluse – représente néanmoins encore 19% de la dépense informatique globale des entreprises, ce qui le place derrière le personnel interne (28%) et les services (24,5%). Ce sont d’ailleurs ces derniers qui profitent le plus de la stagnation du budget matériel. d’autant que certaines entreprises ont recours à l’externalisation, y compris dans les PME/PMI.Ainsi, chez Mafipa, la décision est intervenue en 1999. “C’est un choix de la direction générale, explique Bernard Reynaud. Nous devions changer de technologie tout en lissant les coûts. IBM Global Services a été retenu pour prendre en charge l’hébergement et l’exploitation d’un IBM AS/400, ainsi que la gestion de notre parc de trois cents PC, répartis sur la quinzaine de sites du groupe. C’est un contrat sur dix ans. Le matériel ne nous appartient pas. Nous n’avons plus aucun technicien en interne.”Les méthodes sont moins radicales chez Hammerson. “Cette année, nous n’avons pas acheté de nouveaux ordinateurs personnels, explique David Fourteau. Nous avons seulement assuré le renouvellement et la maintenance du parc actuel. Du coup, les marges financières restantes ont entièrement été investies dans de nouveaux serveurs. l’objectif à atteindre est la sécurisation de notre architecture : achat de serveurs pour sécuriser nos flux internet et notre messagerie, mise en place de pare-feu, d’antivirus, etc.”Pierre Audoin Conseil confirme d’ailleurs que la stabilisation des budgets liés au matériel devrait se poursuivre dans les années à venir.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Marie Portal