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Martine Aubry souhaite (elle aussi) abroger la loi Hadopi

La première secrétaire du Parti socialiste a détaillé le programme numérique du PS sur le site Rue89. Elle juge la loi Hadopi coûteuse et inefficace et souhaite l’abroger.

La loi Hadopi ne rencontre décidément pas le soutien des candidats à l’élection présidentielle. Dernière en date à annoncer vouloir son abrogation, Martine Aubry. La première secrétaire du Parti socialiste a dévoilé dans une tribune publiée sur le site Rue89 le programme numérique du PS pour 2012. Elle y déclare : « L’abandon de la loi Hadopi, coûteuse, inefficace et à contretemps, me paraît donc aller de soi. Voilà pourquoi nous sommes décidés à l’abroger. » Elle souhaite soutenir la création en renforçant plutôt le droit d’auteur et en instaurant une contribution forfaitaire pour les internautes, prélevée par le biais des opérateurs et fournisseurs d’accès à Internet.

Martine Aubry égratigne aussi le récent e-G8, qu’elle qualifie de « production hollywoodienne qui n’a pas eu de résultat concret ». Pour elle, la méthode que doit adopter le gouvernement est tout autre. Elle estime qu’il faut considérer le droit à la connexion « comme l’une des conditions d’exercice de la démocratie et de nos libertés essentielles ».

Le développement du très-haut-débit, une des priorités du PS

Aussi est-il nécessaire selon elle de garantir l’égalité d’accès au réseau et sa neutralité. « C’est […] en préservant, par la loi, des réseaux neutres et ouverts que l’économie numérique conservera longtemps son potentiel d’innovation », affirme la secrétaire. De même, elle estime que la décision de couper l’accès à Internet doit être une prérogative de la justice.

Autre chantier que Martine Aubry juge prioritaire pour le futur gouvernement : le développement du très-haut-débit sur tout le territoire. Elle appelle de ses vœux la nomination d’un opérateur qui, sorte d’interlocuteur unique, coordonnerait tous les efforts publics et favoriserait le co-investissement avec le secteur privé.

Enfin, la première secrétaire soutient aussi l’idée d’un accès gratuit à Internet dans les trains, les aéroports, les mairies, les jardins publics, les hôtels, etc. « Les jeunes Français se retrouvent plus volontiers dans les cafés si le Wi-Fi est libre d’accès », note-t-elle.


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La rédaction