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Mariage Alcatel-Fujitsu sous le signe de l’UMTS

Les deux industriels créent une société commune dans le domaine des infrastructures de téléphonie mobile de troisième génération. Près de 2000 ingénieurs travailleront à la conception d’une offre pour 2001.

Après avoir annoncé la semaine dernière qu’il allait procéder sous peu à une annonce stratégique de premier plan, Alcatel avait débridé l’imagination du petit monde des télécoms et des réseaux. Certains avaient ainsi évoqué le rachat d’Ericsson, et d’autres avaient même imaginé une fusion avec Cisco ou 3Com.Le constructeur français a finalement dévoilé mardi matin le projet d’une filiale commune avec le japonais Fujitsu. Acaltel en sera l’actionnaire principal avec 66 % du capital. L’activité de cette joint-venture sera axée prioritairement sur les infrastructures de téléphonie mobile et leurs évolutions (les appareils de reception ne sont pas compris dans l’accord). Selon les termes du communiqué de presse ” l’accent sera porté en particulier sur le développement et la mise rapide sur le marché d’une solide offre UMTS “. Appelé à remplacer la norme GSM, UMTS (Universal Mobile Telecommunications Service) est présenté comme un système de téléphonie de troisième génération autorisant un transfert de données à très haute vitesse ou par exemple la vidéo sur un simple combiné téléphonique. Les dirigeants d’Alcatel espèrent s’approprier 20 % du marché des infrastuctures UMTS qui devrait représenter, selon l’agence de presse Reuters, près de 90 milliards de francs en 2003.Forte d’un effectif de 2000 ingénieurs, cette nouvelle filiale sera chargée de la recherche et de la conception de ces nouveaux produits. La commercialisation sera en revanche confiée aux réseaux commerciaux d’Alcaltel et de Fujitsu. Une première offre devrait être mise sur le marché en début 2001.L’UMTS représente un enjeu financier considérable si l’on en juge par le prix des licences opérateurs déjà attribuées par exemple en Grande-Bretagne. Après une mise aux enchères organisée pour les pouvoirs publics, cinq opérateurs ont été retenus pour proposer une offre sur ce secteur. Il en coûtera à chacun d’entre eux près de 4 milliards de livres, soit plus de 40 milliards de francs. En ce qui concerne l’Hexagone, l’Etat français pencherait aujourdhui pour un système de redevance.

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Didier Géneau