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Manuel Valls veut renforcer les « cyberpatrouilles »

Le nouveau plan d’action du gouvernement contre le terrorisme prévoit d’augmenter les effectifs et les moyens des services de police et de gendarmerie qui enquêtent sur Internet. Un site sera également lancé pour lutter contre l’embrigadement djihadiste.

Evoquées hier par le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors du Forum international de la cybercriminalité de Lille, de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme ont été annoncées ce 21 janvier par Manuel Valls. Un certain nombre d’entre elles concernent la cybercriminalité.

Plus d’argent, plus d’effectifs et un matériel plus performant, le Premier ministre met des moyens au service de tous les services régaliens et des juridictions. Ce qui va profiter à la fois aux unités de police et de gendarmerie qui se battent contre le cyberdjihadisme mais aussi au personnel de la plateforme de signalement Pharos.

Téléphone, internet, déplacements : la surveillance des suspects renforcée

L’anticipation, c’est l’autre nouveau mot d’ordre de Manuel Valls. Et pour cela, il faut pouvoir suivre les individus fichés pour avoir été condamnés ou mis en cause par la justice dans le domaine du terrorisme. Une plate-forme de suivi individualisé transversale à tous les services devrait également être mise en place en interne. Les effectifs de la police de l’air et des frontières (PAF) seront également renforcés pour se concentrer sur le fichier de données sur les déplacements. Le Premier ministre évalue à 3000 le nombre de personnes à surveiller étroitement.

Concernant les écoutes téléphoniques, Bernard Cazeneuve a déclaré vouloir les augmenter et les élargir à l’entourage des suspects. Il attend pour cela que le projet de loi sur le renseignement soit présenté début mars au Parlement.

Censure des contenus illicites et prévention

« Les communications électroniques sont un vecteur quotidien du terrorisme », a déclaré Manuel Valls. « Les terroristes utilisent les mêmes réseaux sociaux que tout le monde », a-t-il ajouté. Or, la loi permet déjà de sanctionner la propagande et l’apologie du terrorisme. Manuel Valls en appelle donc à une vigilance accrue des fournisseurs d’accès et des sites internet. Les contenus illicites doivent être « déréférencés », a-t-il souligné. Il en irait de la responsabilité légale et juridique de ces acteurs numériques. 30 000 signalements à ce sujet auraient été opéré sur le site Pharos depuis le 7 janvier. Soit 6 fois plus que d’habitude.

Côté prévention enfin, un site internet conçu pour informer le grand public sur les moyens de lutter contre l’embrigadement djihadiste devrait égalemet être lancé très rapidement.

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Amélie Charnay