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Malgré la crise, les informaticiens restent mobiles

Ces dernières années, les perspectives de mobilité étaient facilitées par le contexte économique. En 2001, la situation a changé. Néanmoins, selon un sondage réalisé par 01 Informatique, et à paraître vendredi, 17,2 % des informaticiens interrogés ont bougé au cours des six derniers mois.

Début 2001, le dossier de 01 Informatique
consacré à la mobilité des informaticiens, qui s’appuyait sur le sondage de Multilignes Conseil, montrait que 20 % des personnes interrogées avaient changé de poste, de métier ou d’employeur au cours des six précédents mois. Cette proportion est cette année de 17,2 % (lire l’encadré méthodologie ci-dessous). Témoignant que la mobilité n’a pas été franchement bouleversée par le retournement du marché.En outre, les personnes qui envisagent de bouger dans les six mois à venir sont plus nombreuses que l’an dernier : 36 % contre 30 %. Le nouveau contexte économique, que l’on dit marqué par l’incertitude et la morosité, n’a apparemment pas refroidi les ardeurs des informaticiens. Ceux-là même dont, en période d’euphorie, on expliquait la mobilité par des raisons inverses.

Les responsabilités et la rémunération ont motivé la mobilité en 2001

Les motivations n’ont pas changé : en 2001, comme en 2000, l’accroissement du niveau de responsabilité et la rémunération restent les deux principaux moteurs de la mobilité. Mais dans les deux cas, le pourcentage a baissé en un an.L’accroissement du niveau de responsabilité est cité par 56,1 % des personnes interrogées en 2001, contre 59 % en 2000. La rémunération recueille 43,9 % des réponses en 2001, contre 57 % en 2000. Venant rogner sur ces deux motivations, on trouve la volonté de multiplier ses compétences (39,4 %), de s’orienter vers les nouvelles technologies (27,3 %), et surtout plusieurs éléments liés au cadre de travail
: l’amélioration des conditions de travail (13,6 %), un environnement où la hiérarchie est moins pesante (15,2 %), voire la découverte d’un nouvel environnement de travail (13,6 %).De leur côté, ceux qui citent l’envie de bénéficier de formules d’intéressement aux résultats de l’entreprise sont passés de 14 % à 3 %.

Chez les développeurs, les nouvelles technologies motivent moins le changement

Néanmoins, les préoccupations pécuniaires se font plus pressantes si l’on se projette dans l’avenir : parmi les raisons invoquées pour changer de poste au cours des six prochains mois, 64,8 % citent un meilleur salaire. Une motivation qui se place loin devant l’accroissement des responsabilités ou la multiplication des compétences.Les frustrations concernant la rémunération semblent d’autant plus évidentes que fin 2000, ils n’étaient que 45 % à les évoquer. Cet état d’esprit est commun aux quatre types de poste étudiés dans l’enquête : développeurs, chefs de projet, consultants et ingénieurs commerciaux.Pour le reste, chaque catégorie a ses préoccupations propres. Les ingénieurs commerciaux sont ainsi les seuls à envisager de changer d’employeur pour aller dans une grande SSII, cette catégorie devançant largement celle de l’entreprise utilisatrice (32,7 % contre 17,3 %).Et, fait marquant, chez les développeurs, la familiarisation avec les nouvelles technologies comme moteur de mobilité chute de 47 % à 20 %, la proportion la plus basse des quatre profils ! Ce sont aussi les développeurs qui disent le plus avoir changé pour un meilleur salaire : 60 %.Difficile de ne pas voir, dans ces deux données, la conséquence des expériences parfois amères dans les start-up Internet. Preuve supplémentaire ? Parmi ceux qui envisageaient de changer d’employeur, 11 % parlaient en 2000 de rejoindre une start-up. Ils ne sont que 2 % en 2001, rejoints dans cette tendance par les commerciaux (de 16 % à 2,9 %) et les consultants (de 13 % à 2,6 %).Retrouvez lintégralité de ce dossier dans le numéro de 01 Informatique à paraître ce vendredi.

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Arnaud Devillard