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Magnétoscope et peer-to-peer : même combat !

Dans son procès contre l’industrie du disque, Morpheus vient de rallier à sa cause un allié de poids : l’Electronic Frontier Fundation. Ensemble, ils vont rappeler que, en son temps, le magnétoscope était mis au banc des accusés de la même façon que le peer-to-peer aujourd’hui.

L’Electronic Frontier Fundation (EFF), la très influente association américaine qui milite pour le respect des libertés individuelles des internautes, va assister la société Music City dans son procès contre les industries américaines du disque et du film.Music City donne, à travers son service Morpheus, la possibilité aux internautes de s’échanger tout type de fichier (musique, vidéo…).Elle est accusée par vingt-neuf des plus grosses compagnies de l’industrie du divertissement de contribuer massivement à la violation du droit du copyright. Mais elle n’est pas seule dans cette aventure.En effet, sont également poursuivies Fasttrack (Kazaa) et Grokster. Ces trois services utilisent tous le protocole d’échange développé par Fasttrack.L’EFF a toutefois choisi de soutenir la seule des trois qui est située sur le territoire américain (Nashville, dans le Tennessee).Pour l’EFF, il s’agit d’un combat crucial pour défendre la “liberté des technologues à innover et le droit du public à communiquer”. L’EFF établit un parallèle avec la tentative au début des années quatre-vingt de l’industrie du cinéma d’empêcher Sony de lancer le magnétoscope.La firme japonaise avait été, à l’époque, menacée d’être tenue pour responsable de toutes les effractions qu’allaient commettre les utilisateurs de ce produit.Pourtant, l’industrie a depuis appris à tirer profit de cette technologie et le magnétoscope est utilisé la plupart du temps pour des actions qui ne sont pas illégales, estime l’EFF. Pourquoi alors ne pas penser quil pourrait en être de même pour la technologie du peer-to-peer ?

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Isabelle Dumonteil