Passer au contenu

M6 enclenche les grandes man?”uvres sur Internet

La chaîne de télévision annonce une batterie de services en ligne, en phase avec les tendances du moment. VOD, réseaux communautaires, échanges de vidéos, blogs, téléchargements.

Vidéos à la demande, téléchargement de musique, blogs, communautés virtuelles, partage de vidéos… Si jusque-là, et de son propre aveu, M6 n’a pas ‘ communiqué de manière exponentielle sur [ses]
activités Internet ‘, la chaîne a décidé de se rattraper, ce jeudi 9 novembre, avec une batterie d’annonces de services en ligne. Le but : monter sur le podium de l’audience Internet en France. M6 Web
revendique aujourd’hui 3,7 millions de visiteurs uniques par mois et une 29e place en audience des sites pour le mois de septembre. Avec les nouveautés annoncées, M6 voit plus loin. La chaîne table sur 10 à
15 millions de visiteurs dans les trois ans pour se retrouver dans le top 3 des sites les plus fréquentés.Dans les faits, elle cherche surtout à raccrocher ses wagons à l’air du temps : ‘ L’objectif pour nous est de s’inscrire dans la tendance du Web 2.0 ‘, explique Xavier Marvaldi,
directeur général de M6 Web.Certaines de ces initiatives avaient d’ailleurs déjà été pré-annoncées,
en juin dernier. C’est le cas de la plate-forme de création de communautés YooTribe, qui a connu son lancement commercial en ce du mois de novembre, et du
‘ YouTube ‘ version maison, Wideo.fr, ouvert à tous les internautes depuis septembre (10 000 vidéos actuellement proposées). Dans le courant du premier trimestre 2007, M6 promet en prime time
sur W9, sa chaîne sur TNT et ADSL, une émission constituée d’une sélection de ‘ widéos ‘ postées par les internautes. Idée qu’a aussi eue TF1 avec les vidéos de son service Wat.tv, pour une émission intitulée
‘ WatCast ‘, programmée le 17 novembre prochain à 2h20. L’heure est au contenu produit par les utilisateurs (user generated content, selon la formule consacrée), qui présente l’intérêt de ne pas
coûter bien cher.

La chaîne tente à nouveau le téléchargement de musique

Autre projet évoqué en juin, Skaaz, un avatar virtuel en ligne, qui fait penser vaguement à Nintendogs, attendra aussi 2007. Dans les cartons également, un webmail, qui se présentera sous la forme @m6mail.fr avec
une boîte aux lettres d’une capacité de 2 Go ; une nouvelle plate-forme de blogs ; un site de recherche de petits boulots, Atonservice.fr, et deux sites de téléchargement de vidéos et de musique.La vidéo à la demande (VOD) a démarré en octobre avec M6video.fr. Le service met l’accent sur les séries phares diffusées par la chaîne, Prison Break et Desperate Housewives. Les épisodes sont
disponibles le lendemain de leur diffusion pour respectivement 1,99 euro et 1,49 euro. Des films et des émissions de la chaîne seront aussi proposés à terme. Selon Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, des discussions
sont en cours pour que ce service de VOD soit bientôt présent dans les offres de télévision par ADSL des fournisseurs d’accès à Internet.Côté musique, le site M6musicbrigade est prévu pour janvier 2007. Comme pour d’autres services (tels Wideo), M6 s’appuie sur un partenaire, le site suédois Musicbrigade, déjà présent dans sept pays. Et comme dans le cadre de l’univers
virtuel
Habbo Hotel du finlandais Sulake, la chaîne a obtenu un partenariat exclusif pour la France, avec un modèle économique de partage de revenus.M6 avait déjà eu une première expérience dans le téléchargement de musique, mais ‘ Music.fr, lancé il y a trois ans, a été un échec, reconnaît Nicolas de Tavernost. D’où ce partenariat. On
préfère partager quelque chose qui marche qu’avoir 100 % de rien du tout. ‘
A côté de toutes ces nouveautés très ‘ tendances ‘, le contenu éditorial trouve encore un peu de place. M6 compte beaucoup sur son site Turbo.fr, ouvert depuis cinq ans, et sur un nouveau venu,
Femme-en-ville.fr. Il s’agit du site du magazine papier gratuit du même nom, diffusé dans la grande distribution et racheté par M6 en 2005.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard