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M6, champion de la TV de rattrapage sur Internet

L’offre des différentes chaînes sur le Web continue de s’étoffer et atteint aujourd’hui 64 % des programmes, contre 53 % l’an dernier.

Le cabinet NPA Conseil et le site TV-Replay.fr publient tous les six mois, depuis septembre 2009, un indicateur de la télévision de rattrapage (ou catch-up TV) pour les programmes de la tranche 17-24 heures, accessible gratuitement en ligne avec un PC (1).

Cette troisième édition montre que le volume de programmes proposés aux internautes continue de croître : pour l’ensemble des acteurs, la part des programmes disponibles en TV de rattrapage est passée de 53 % à 64 %.

« Les chaînes proposent désormais toutes plus de 50 % de leur programmation sur cette tranche en catch-up », notent les auteurs du baromètre. Entre mars 2009 et mars 2010, toutes les chaînes ont progressé, sauf France 5, en léger recul – la chaîne publique affichait quand même une part de 75 % à la même époque l’année dernière.

Cette régression serait due, selon NPA Conseil, au fait que la chaîne rediffuse moins certaines émissions, comme C dans l’air, et diffuse plus de programmes pour lesquels elle ne possède pas les droits de TV de rattrapage.

Un portail commun chez France Télévisions

M6 est la chaîne qui propose aujourd’hui le plus de contenus : 88 % de ses programmes de la tranche 17-24 heures peuvent être revus, soit 21 points de plus en douze mois, devant France 5 (74 %). « La télévision de rattrapage est vraiment au cœur de la stratégie de M6 », analyse Jean-Marie Le Guen, manager de NPA Conseil.

L’autre forte progression est celle de TF1 (+ 20 points), sans doute grâce à son nouveau service lancé en avril 2009. Les chaînes qui stagnent le plus sont souvent celles qui proposaient déjà plus de 50 % de leurs programmes en rattrapage.

Selon Jean-Marie Le Guen, « le taux de reprise de France Télévisions devrait progresser sous l’effet de la mise en place d’un portail commun aux différentes chaînes ». Le groupe public a récemment levé le voile sur ce projet, rendu notamment possible par la fin, le 21 avril prochain, du contrat d’exclusivité qui le lie à Orange.

1. Sont exclus de ce baromètre les programmes disponibles sous condition d’abonnement à un opérateur, comme ceux de France Télévisions, réservés aux abonnés d’Orange, et ceux de Canal+ accessibles uniquement aux abonnés de Canal+ à la demande.

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Guillaume Deleurence