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Lycos met en jeu les connaissances des internautes

Avec Lycos IQ, le portail se lance à son tour dans un service de questions-réponses, fournies par les internautes. Un service bien conçu.

‘ Pourquoi tant de personnes sont contre le CPE ? ‘,
‘ Où jeter mon vieux PC ? ‘,
‘ Que devient
Loana ? ‘
A ces questions très ciblées, les moteurs de recherche classiques ne peuvent donner de réponse immédiate. Partant du principe que rien ne vaut la connaissance humaine dans ce cas, Lycos lance sur ses sites
français et allemand un service de questions-réponses, où les internautes se renseignent entre eux. Baptisé
Lycos iQ (en version bêta pour le moment), il s’agit de ce qu’on appelle désormais un moteur de recherche social, s’appuyant sur des communautés d’internautes. Il n’est pas seul sur ce créneau puisque
Google et
Yahoo! ont déjà lancé leur propre service de questions-réponses. La Bibliothèque de Lyon a également ouvert
un ‘ guichet du savoir ‘ gratuit, auxquels contribuent des bibliothécaires.Lycos a bien soigné son service, ne serait-ce que par son interface, plutôt réussie. Pour l’utiliser, il suffit de donner son adresse e-mail, de poser sa question de manière claire et de fixer le délai maximum d’attente pour avoir une
réponse (jusqu’à 7 jours). Lycos iQ est gratuit, contrairement à Google Answers (2,5 dollars la question minimum, prise en charge par des professionnels).Lycos se sert du jeu pour motiver les participants. Il leur propose ainsi un ‘ poker virtuel ‘, sous forme de crédits et de points iQ. Les crédits sont proposés par les internautes en guise de prime à celui qui
saura répondre à leur question ; plus la mise est élevée, plus la question attirera l’attention. Tous reçoivent 50 crédits à leur inscription. Les points iQ, eux, sont obtenus grâce à différentes actions : poser des questions,
répondre, inviter des membres ou ajouter des favoris au pot commun. Les points ne sont pas convertibles et n’ont de valeur qu’au sein de ce système.

Interroger un écolier ou Einstein

Lycos iQ a aussi pour but de créer des bibliothèques de liens favoris, personnelles et/ou à partager. Les liens peuvent être intégrés dans les réponses pour les étayer. Quand l’internaute crée un favori ou une question, il saisit
lui-même les mots-clé qui y correspondent, selon lui. Cela s’appelle le tagging, une des nouvelles tendances du Web, où les utilisateurs composent leurs propres envies.Si l’internaute trouve la réponse pertinente, celui qui a répondu gagne des points, qui lui permettent de monter en grade. Une échelle d’expertise a été mise en place, pour jauger les internautes qui répondent. Cette échelle va de
‘ écolier ‘ à ‘ Einstein ‘, en passant par ‘ professeur ‘. Ces experts sont classés suivant leurs centres d’intérêts.Revendiquant la place de n?’4 des portails de recherche en Europe, Lycos espère faire mouche avec Lycos iQ, qu’il considère comme atypique : ‘ Ce n’est pas un forum, insiste Johannes Grabisch,
directeur Portails & Services Europe de Lycos. C’est une combinaison entre questions-réponses, recommandations de sites favoris et réseau d’experts. ‘
Lycos iQ servira aussi au moteur classique. En dessous des résultats à une recherche traditionnelle, des questions ou réponses sur le même thème seront proposées, ainsi que les ‘ experts ‘ et les favoris
correspondants. Un point intéressant qui permettra peut-être à Lycos de se positionner rapidement, car la concurrence est toute proche. Yahoo! sintéresse beaucoup aux réseaux sociaux et a fait plusieurs rachats dans ce but, notamment
del.icio.us, un site de tagging de favoris.

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Julie de Meslon