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L’USB passe la troisième

Avec la dernière version de l’interface USB, les disques durs externes brassent les données trois fois plus vite que les modèles USB 2.0… et ils sont tout aussi mignons. Revue de détail des neuf principaux modèles de la rentrée.

Jusqu’à dix fois plus rapide sur le papier que l’USB 2.0. Tout aussi simple à utiliser et compatible avec tous les périphériques et ordinateurs actuels. Avec de tels arguments, l’interface USB 3.0, dite aussi “ SuperSpeed USB ”, a tout de la technologie idéale pour les appareils gourmands en débit. Tout particulièrement les supports de stockage.De fait, ce nouveau connecteur, qui a commencé à montrer le bout de sa prise fin 2009, est déjà retenu par de nombreux fabricants de disques durs externes. En nous cantonnant aux modèles faciles à trouver en France à la rentrée, nous vous avons déniché 9 modèles “ nomades ”, à l’aspect tout à fait similaire à leurs homologues USB 2.0. Même taille de boîtier, souvent assez petit et léger pour tenir dans une poche de veste ou un sac à main ; même finition brillante ou colorée ; mêmes capacités de stockage ? notre sélection se limitant aux modèles de 500 et 640 Go. Mais côté débits, tout change ! En pratique, un minidisque USB 3.0 brasse les données trois fois plus vite qu’en USB 2.0 : jusqu’à 90 Mo/s en lecture (voire près de 100 sur les champions de LaCie ou Seagate) et 80 Mo/s en écriture, contre 35 et 25 Mo/s, respectivement, en USB 2.0. C’est moins bien que les 1 000 % de gain théorique entre les 480 Mbits/s de l’USB 2.0 (soit 60 Mo/s) et les 4 800 Mbits/s (600 Mo/s) théoriques de l’USB 3.0, mais c’est déjà pas mal, du même acabit qu’une liaison eSata. Oublié le goulet d’étranglement de l’USB 2.0, vous exploitez tout le potentiel du disque dur embarqué ! Le surcoût des disques USB 3.0 par rapport à leurs homologues d’ancienne génération en devient ainsi acceptable. Nos 9 modèles s’échelonnent ainsi entre 100 et 160 euros, contre 70 à 120 euros pour les petits disques USB 2.0 de même capacité. Les plus onéreux de nos modèles s’offrent toutefois de vrais “ petits plus ”.

L’ordinateur à la traîne

Chez LaCie ou Transcend, c’est un boîtier antichoc, conçu pour résister à une chute de 2 mètres. Chez Seagate, on mise sur un nouveau système modulaire qui permet de séparer l’unité de stockage de l’interface : à l’aide d’un jeu de socles en option, un même disque à l’origine en USB 3.0 peut être branché sur un ordinateur en Firewire ou en eSata.Le hic, c’est que pour profiter des bons débits de l’USB 3.0, il faut que l’ordinateur lui-même soit équipé d’au moins une prise USB 3.0… ce qui n’est le cas, pour l’instant, que de quelques rares portables haut de gamme chez Asus ou HP. La prise USB 3.0 ne devrait malheureusement pas se banaliser sur les machines grand public avant l’an prochain au mieux, faute de support, à court terme, de cette technologie dans les chipsets d’Intel (pas encore de confirmation non plus chez AMD). Du coup, pour accélérer vos sauvegardes, vous devez d’abord compléter votre ordi avec une carte contrôleur au format PCI-Express pour une tour, ou ExpressCard pour un portable. Pour nos tests (voir l’encadré ci-contre), nous avons utilisé une carte U3S6 d’Asus pour PC de bureau, accessible à partir de 30 euros.Ceci dit, vous pouvez toujours craquer pour un disque USB 3.0 et l’utiliser tout de suite, sans carte spéciale et sans jouer du tournevis, sur n’importe quel ordinateur PC ou Mac : en effet, tous les appareils USB 3.0 fonctionnent sans problème sur une prise USB 2.0. Simplement, en attendant des jours meilleurs, les débits seront ceux de la génération précédente !…

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Bruno Cormier et Patrick Bertholet