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L’université se met en ligne avec U3K

Une université virtuelle française, U3K, vient de voir le jour. Sa vocation : aider les élèves à passer leurs examens, avec des cours vidéo en ligne réalisés par des professeurs de fac.

Les quelque 200 000 étudiants français en droit pourront faire appel à U3K (Université du troisième millénaire) pour réviser leurs cours.D’ici à mai, la start-up, créée en automne 1999, compte disposer des 40 cours principaux qui constituent le cursus de droit en France, du Deug à la maîtrise. Mis en ligne le 20 février dernier, le site d’U3K propose pour l’instant une dizaine de cours.Pour y accéder, les étudiants sont invités à choisir leur matière : droit, économie, sciences humaines, sciences dures. Seule la faculté de droit est ouverte pour le moment.Il faut ensuite cliquer sur ” Cours en ligne ” pour découvrir toutes les fiches disponibles classées par année et par matière : ” Deug deuxième année, droit civil “, par exemple.Après avoir acheté le cours de leur choix pour 100 à 150 francs, les étudiants disposent d’un mot de passe valable trois jours. Les cours complets sont composés d’une vidéo, longue de trois à six heures, où un professeur fait sa classe, d’un glossaire explicatif des notions abordées, de QCM et d’études de cas avec corrigés.

Le pari du soutien universitaire

” Certaines élèves disent qu’ils n’iront plus en cours grâce à U3K “, raconte Olivier Tournu, ancien avocat et cofondateur d’U3K. Il précise cependant que” ces cours en ligne ne remplacent ni les traditionnels manuels universitaires, ni les cours en amphithéâtre “.Toujours est-il qu’ils ressemblent trait pour trait à des cours universitaires traditionnels et qu’ils sont écrits par des professeurs de fac. Ces derniers se sont d’ailleurs “prêtés à ce pari avec
un enthousiasme fantastique”.Olivier Tournu voit son projet comme un pari. Il ne dévoile pas l’investissement initial de son entreprise : ” Les investisseurs ont mis de quoi tenir “, raconte-t-il. Cependant, il sait qu’un tel projet ne peut ” se concevoir qu’à long terme “.Les professeurs reçoivent-ils une “somme forfaitaire” pour développer les cours, et aussi toucheront-ils un pourcentage sur les ventes. Pour ces derniers, Olivier Tournu prefère ne pas donner d’estimations en amont : “On n’attend pas des miracles, mais les professeurs sont d’excellents prescripteurs et nous ferons une campagne de publicité adaptée.”

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Mélusine Harlé