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L’UMTS promet de rendre les automobiles plus intelligentes

Les constructeurs ont déjà planifié la voiture de demain. Grâce à l’UMTS, les automobilistes accéderont à des services d’aide à la conduite. Les équipements ad hoc seront commercialisés, dès cette année, à des prix très inférieurs à ceux pratiqués actuellement.

La voiture contrôlée par ordinateur et dans laquelle les commandes sont effectuées vocalement relève encore de la science-fiction. En revanche, l’arrivée de l’UMTS devrait être le début d’une grande mutation dans l’industrie automobile. En ouverture du salon Incar Tech, qui s’est tenu en décembre dernier, une conférence a réuni constructeurs, opérateurs et équipementiers pour savoir à quoi ressemblerait la voiture de demain.

Des freins à lever

L’arrivée de l’UMTS devrait permettre de transmettre, en temps réel, un ensemble d’informations aux automobilistes. Jean-Jacques Damlamian, directeur de la branche Développement de France Télécom, fait pourtant preuve d’un optimisme mesuré, soulignant qu’il est encore difficile de savoir ce que l’UMTS va réellement apporter. “Le problème des licences n’est pas réglé, a-t-il rappelé. En France, leur prix équivaut à une taxe de 1 000 F par habitant et par an.” Le directeur de France Télécom Développement a également expliqué que la question des normes continuait à se poser dans la mesure où il faut synchroniser un grand nombre d’acteurs. Enfin, il a insisté sur le coût élevé de la collecte et de la mise en forme des informations.“Ce que les automobilistes attendent principalement, c’est une aide à la mobilité, capable de leur fournir, en temps réel, toutes les informations utiles concernant le trafic”, a déclaré Jacques-Christophe Midey, directeur de la stratégie télématique de PSA Peugeot Citroën. Le grand objectif du constructeur est d’implanter ces équipements sur l’ensemble de la gamme. De tels produits existent déjà, cependant ils sont encore très chers (une vingtaine de milliers de francs).

À quand l’UMTS en série ?

Pour rendre ces produits accessibles à un large public, les constructeurs vont donc signer des accords de partenariat avec les opérateurs et équiper cent mille voitures par an. Un tel volume permettrait d’abaisser le prix au-dessous de 4 000 F. Le phénomène de démocratisation qui a vu la climatisation ou la direction assistée installées en série sur les petites voitures pourrait alors se reproduire avec les équipements UMTS.Mais, le cycle de vie d’une automobile est trois à quatre fois plus long que celui du matériel électronique. Il faudra donc prévoir une faculté d’adaptation des matériels et envisager trois ou quatre montes sur un même véhicule.Les aspects liés à la sécurité ont également été évoqués. Les systèmes embarqués n’ont pas droit à l’erreur. Par exemple, un appel automatique au centre de secours en cas d’accident ne doit pas être limité par une zone de couverture insuffisante. C’est ce qu’a confirmé Nicolas Donjon, directeur de la division Automobile à la Sagem, qui s’inquiète aussi du fait que sécurité et information ne font pas bon ménage. On sait ainsi que les Japonais utilisent fréquemment le système de navigation pour… regarder la télévision.Enfin, la technique doit disparaître de la vue de l’utilisateur. Il doit y avoir une continuité entre les équipements internes à la voiture et ceux du domicile ou du bureau, et une technologie comme Bluetooth pourrait bien être ce fédérateur.

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Alain Coupel