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L’UMTS bute encore et toujours sur des problèmes techniques

Débits, interopérabilité et stabilité, les opérateurs mobiles français ont fait le point sur l’UMTS au cours du salon 3GSM World Congress.

L’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) n’en est plus au point mort, mais n’a pas encore passé la seconde. Tel est le discours tenu par les opérateurs mobiles français lors du
3GSM World Congress, qui s’est tenu à Cannes du 17 au 21 février. En 2003, l’UMTS pointera bien le bout de ses antennes,
mais seuls des ‘ happy few ‘ l’utiliseront.Orange a précisé que des tests commerciaux se dérouleront en juin à Lille et à Toulouse, avec Alcatel, puis à Londres, avec Nokia. Chez SFR, ceux-ci débuteront à la fin de l’année, dans cinq villes : Lille, Paris, Lyon, Marseille
et Nice. Nec, Nokia et Motorola fourniront les terminaux.Aujourd’hui, SFR dispose de deux réseaux pilotes ?” à Lille avec Nokia, et à Paris avec Siemens. L’opérateur évoque un lancement commercial mi-2004, date à laquelle il espère couvrir une dizaine
d’agglomérations. Quant à Bouygues Telecom, parti le dernier, il choisit actuellement ses équipementiers.

L’interopérabilité, véritable casse-tête

Pour le moment, opérateurs et constructeurs doivent régler moult problèmes techniques. Paul Corbel, directeur du réseau de SFR, évoque des difficultés au niveau des stations de base radio UMTS. ‘ Nous rencontrons
trop de pannes liées à la stabilité des logiciels sur ces équipements. ‘
Autre souci mentionné par SFR : jusqu’à 128 Kbit/s, le débit de réception demeure stable. Au-delà, les performances se dégraderaient. Le 2 Mbit/s, évoqué à une époque, semble bien loin…Autre point noir : l’interopérabilité. ‘ Avant de se lancer, il va falloir tester toutes les interopérabilités entre les terminaux, et les réseaux eux-mêmes. Il manque encore des bouts de normes,
notamment pour les codecs vidéo des terminaux ‘
, confie Jean-Philippe Illarine, chef de groupe GSM de Samsung France.Autre souci : ‘ Lorsqu’un terminal bimode passe d’un réseau 2G à 3G et inversement, il coupe ; la continuité n’est pas assurée ‘, explique
Philippe Luxcey, directeur marketing 3G d’Orange.

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Guillaume Deleurence