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Luc Rodet humanise les machines

Un ingénieur s’est lancé dans le domaine peu connu de l’ingénierie cognitive, pour tenter d’établir une interaction homme-machine efficace.

L’ingénierie cognitive propose méthodologie et outils pour tester des systèmes auprès d’une population et analyser le rapport entre l’homme et la machine (ou un système informationnel). L’objectif est détablir une interaction homme-machine efficace. Ingénieur de formation, Luc Rodet s’est lancé dans ce métier peu connu. A partir d’enquêtes sur le comportement de certaines populations, ou d’observations ?” par exemple, du mouvement des yeux sur l’écran ?”, cet ingénieur définit les symboles adéquats, l’enchaînement des écrans ou l’emplacement des informations. ‘ Il s’agit de permettre au système de correspondre à la pensée des utilisateurs ‘.
Il invente donc des fonctions ‘ intelligentes ‘ de traitement de l’information grâce à des tests de validation ergonomique afin de réaliser des maquettes ou des prototypes. ‘ L’interface doit être la plus naturelle possible ‘, commente Luc Rodet.Sa technique pour décoder les faiblesses d’un système est l’interview ou le test psychologique. Pour mieux exercer son métier, Luc Rodet a fondé sa société en 1998. ‘ Je me suis entouré de cinq cogniticiens. Nous intervenons en amont des projets, auprès des concepteurs de sites Web, d’intranet ou Internet, ou des développeurs. ‘ A l’affût de l’innovation, il travaille avec les laboratoires de recherche de l’Inria et de l’université Joseph-Fourrier, à Grenoble, pour profiter des dernières innovations en ergonomie et en psychologie.Quelquefois, pour requalifier un site Web, une microtechnologie ?” comme un moteur de recherche intelligent basé sur un réseau de neurones ?” est adoptée. Et de citer comme exemple le remodelage du système d’information chez Schneider pour remplacer les traditionnels ampèremètres à aiguilles des électriciens. ‘ Nous avons dû tout reprendre à zéro car, initialement, la société avait prévu l’utilisation abondante de symboles sur les écrans. Or, par les sciences cognitives, nous avons repéré que les électriciens sont plutôt réfractaires aux symboles ‘, précise le cogniticien.

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Rosalie Hurtado