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Luc Jarny (Natexis Banques Populaires) : ” Lors de la fusion des équipes, nous avons instauré un modèle dominant “

Après avoir regroupé leurs neuf-cents informaticiens, la Caisse centrale des Banques Populaires et Natexis ont mis en place leur organisation en deux temps. Luc Jarny, DSI de Natexis Banques Populaires, en explique les rouages.

Si chacune des deux entités, avant la fusion en 1999, comptait trois mille collaborateurs, le département informatique de l’un ?” spécialisé dans les services et les activités de sous-traitance ?” dépassait de loin celui de l’autre, orienté vers le financement d’organismes publics. D’où l’obligation, voire l’intérêt, pour les collaborateurs d’adhérer à un modèle dominant.Luc Jarny : Au cours du premier semestre 1999, avant même la fusion des deux entités, les équipes informatiques et les maîtrises d’ouvrage de chaque banque ont cherché à définir la future architecture du système d’information. L’idée était de choisir les grands blocs applicatifs à conserver.L’organisation déployée au premier semestre 2000 a-t-elle été remaniée par la suite ? Impérativement. Nous voulions nous jeter à l’eau au plus vite, l’idée étant de déployer une organisation commune dès 2000. Et ce même si nous n’avions pas encore réglé tous les problèmes – tout particulièrement, celui d’une localisation commune.La fusion des équipes vous a-t-elle contraint à licencier des informaticiens ? Quelques collaborateurs sont partis en profitant du plan d’aménagement de l’emploi élaboré par Natexis. Mais, à une exception près, il n’y a eu aucun licenciement. En effet, après la réalisation de grands chantiers comme celui de l’an 2000 ou de l’euro, la charge de travail n’a pas diminué. Loin de là ! Le besoin d’informaticiens est toujours aussi pressant. Il nous faut, en effet, moderniser l’ensemble de nos ” back offices ” tout en prenant le virage Internet.Comment êtes-vous parvenu à faire cohabiter deux cultures d’entreprise aussi différentes ? Il a fallu définir et instaurer un modèle dominant. Un modèle associant une culture de pilotage multimétier pour Natexis à une tradition de sous-traitance bancaire et de prestation de services pour la Caisse centrale. Cela étant, l’apport de cette dernière a été majoritaire. Du moins pour ce qui concerne les systèmes d’information, comme en témoigne l’origine des systèmes opérationnels retenus.Quelles démarches reste-t-il à accomplir pour finaliser cette fusion entre les deux banques ? Au niveau des équipes, le travail est désormais achevé. Il aura duré en tout une année. Depuis le calage de juin 2000, nous sommes en effet devenus une entité homogène. La question n’est plus de savoir si telle ou telle personne est issue de l’ex-Caisse centrale ou de l’ex-Natexis, mais de déceler ses compétences dans un domaine spécifique.

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Propos recueillis par Vincent Berdot