Passer au contenu

Logiciels libres : Vienne avance, Munich suspend, Paris hésite

Vienne va proposer à ses employés de choisir entre Linux et Windows. Munich suspend sa migration vers l’open source suite aux incertitudes sur les brevets logiciels. Paris lance une étude de faisabilité.

A l’instar d’autres grandes cités européennes, comme Bergen en Norvège, la capitale autrichienne, Vienne, va proposer dès 2005 à ses fonctionnaires soit de conserver Microsoft soit d’adopter Linux.L’opération concerne 7 500 des 16 000 postes de la collectivité, précise l’Agence France Presse. Son coût est évalué à 1,1 million d’euros. Car contrairement à la voie choisie par la ville de Munich, en Allemagne,
Vienne a opté pour le choix volontaire plutôt que pour la migration totale, beaucoup plus onéreuse.Il y a quelques mois le revirement de la capitale de la Bavière pour les applications open source avait fait grand bruit. Le PDG de Microsoft, Steve Ballmer s’était même déplacé en personne à Munich, pour plaider,
en vain, la cause du numéro un mondial du logiciel.Depuis, le projet LiMux, qui porte sur 16 000 ordinateurs, a connu quelques retards à l’allumage. Certains vendeurs de logiciels, partenaires de la mairie de Munich, ont admis avoir toutes les peines du monde à faire migrer
leurs applications vers Linux, en raison de leur niveau de qualification insuffisant en matière de développement open source.

Linux menacé par les brevets logiciels

Dernier événement en date : les incertitudes actuelles du droit européen sur la question des brevets logiciels. La directive sur le sujet est toujours en négociation. Cependant, l’association
Open Source Risk Management a récemment mis en garde sur le fait que si législation venait à changer, Linux pourrait être passible de 283 violations de brevets.En attendant les prochains développements, Munich vient de décider de suspendre sa migration vers les logiciels open source, rapporte le site Silicon.com. La collectivité bavaroise ne veut pas avoir à régler des
coûts d’exploitation imprévus, et encore moins être obligée de remettre en question son architecture informatique.Paris réfléchit également à la solution ‘ logiciels libres ‘. La mairie vient de lancer une étude de faisabilité sur le sujet. Et déjà Microsoft s’inquiète des retombées que pourraient avoir la perte d’un
contrat avec la capitale française. A la fin du mois de juin, le quotidien Libération révélait que l’éditeur aurait proposé des rabais de près de 60 % sur ses tarifs aux responsables parisiens. En tout état de cause,
migration ou pas, cette réflexion sur les logiciels libres, pourrait savérer très économiques.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq