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Logiciel planté… Aucun recours !

Quand vous installez un logiciel, payant ou non, téléchargé ou extrait d’un DVD, il y a un rite obligé. Avant de lancer le programme, vous devez…

Quand vous installez un logiciel, payant ou non, téléchargé ou extrait d’un DVD, il y a un rite obligé. Avant de lancer le programme, vous devez en effet accepter les “ conditions générales d’utilisation ”, le fameux Cluf (contrat de licence utilisateur final). Comme tout le monde, vous cliquez sur “ oui ” sans le lire. Il faut dire que le texte, long de plusieurs pages, est franchement indigeste. Vous devriez pourtant vous plonger dans cette lecture, ne serait-ce qu’une fois car le contenu est très instructif. En gros, l’éditeur du logiciel, dans un jargon digne des avocats les plus retors, prend un luxe invraisemblable de précautions pour dégager totalement et définitivement sa responsabilité en cas de mauvais fonctionnement, voire de non-fonctionnement du logiciel qu’il vous a vendu. Lisez entre les lignes : l’éditeur a tout prévu et ne saurait être tenu pour responsable du moindre préjudice. Ainsi, une PME qui achète un logiciel de comptabilité truffé d’erreurs et se retrouve avec un bilan comptable faussé, puis un rappel du fisc, n’a pas le moindre recours contre le créateur de ce logiciel. Cherchez bien : dans quel autre secteur de l’industrie trouve-t-on une telle désinvolture à l’égard du client ? Si votre machine à café, votre téléviseur ou votre tondeuse à gazon vous explose à la figure, son constructeur pourra être poursuivi tant au civil qu’au pénal et vous toucherez probablement des dommages et intérêts. Le monde du logiciel est-il tellement atypique qu’il échappe à ces dispositions ?

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Étienne Oehmichen