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L’offre haut débit s’organise à Toulouse

Les nouvelles infrastructures cherchent à répondre aux spécificités industrielles locales, notamment aéronautiques.

Quatre ans après la décision de déployer un réseau de fibres noires, la Communauté d’agglomérations du Grand-Toulouse a choisi son exploitant. C’est l’Italien Sirti qui assurera la gestion et la commercialisation des 74 kilomètres d’une première tranche de sept boucles. Pour les élus de la Ville rose, c’était le seul moyen “susceptible de créer les conditions d’une réelle ouverture à la concurrence”. Et, en particulier, de répondre aux importants besoins en bande passante du secteur aéronautique toulousain et de ses fournisseurs locaux. Cette infrastructure métropo- litaine de télécommunications (IMT) devrait être commercialisée au premier trimestre 2001. Elle intéresserait, selon l’exploitant, une quinzaine d’opérateurs.Mais certains ont déjà déployé leur propre réseau. Le premier, Completel, dispose, sur l’agglomération, de sa propre boucle locale de 50 kilomètres, portée à 80 kilomètres dans le courant de l’année prochaine. Une infrastructure complétée par des services qui se veulent en adéquation avec les besoins industriels locaux. C’est le cas avec son LAN to LAN Gigabit Ethernet, qui permet de créer un réseau métropolitain virtuel entre les LAN (Local Area Network) des sites avec des débits d’accès dans un choix de 10, 100 Mbit/s, voire 1 Gbit/s. “Cette offre s’adapte à la réalité locale, dont les besoins à la fois en haut débit et en moyens partagés sont énormes”, confirme Michel Picariello, directeur régional de Completel.La nouvelle offre Galactis de France Télécom va dans ce sens. L’opérateur historique a testé sur Toulouse un service de travail coopératif régional à haut débit pour les industriels de l’aéronautique et du spatial, ainsi que leurs sous-traitants. Ce réseau virtuel de type ATM s’appuie sur des équipements ADSL pour desservir les petits sites avec des capacités modulables et des tarifs adaptés à la consommation. Cegetel, enfin, remet à l’ordre du jour les projets de déploiement d’un réseau urbain après ses espoirs déçus dans la BLR (boucle locale radio). L’opérateur annonce pour le printemps 2001 la réalisation sur l’agglomération toulousaine de trois boucles optiques dans des zones à forte densité d’entreprises. Dans le même temps, Cegetel se présente comme un futur client de l’IMT – du moins, pour desservir des zones jugées moins rentables. Reste que, opérationnels dès 2001, ces services à haut débit devront alors affronter une autre concurrence avec l’arrivée des nouveaux venus de la BLR.

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Anne-Marie Veziat