Passer au contenu

Localisation : deux procédés offrant une meilleure précision

Deux procédés complémentaires de l’identification de cellules permettent de déterminer la distance séparant l’utilisateur du centre de la cellule.

Il s’agit du Timing advance et du NMR (Network measurement results). Leur précision varie de 25 à 350 m en ville, avec un léger avantage pour le Timing advance.Celui-ci consiste à mesurer le délai de transit aller-retour d’un message de service (sous la forme d’un signal radio) entre le mobile et la station de base la plus proche.Le procédé NMR, lui, confie au terminal le soin d’évaluer à la fois le niveau et la qualité du signal reçu en provenance de l’antenne de la cellule. Comme dans le cas de l’identification de cellules, cette information existe intrinsèquement dans le réseau, celui-ci étant capable d’adapter la puissance d’émission de la cellule à la distance du terminal.Pour obtenir de meilleures performances, il faut ensuite passer à des procédés de triangulation. Le premier est basé sur le NMR, avec une prise en compte de la cellule dans laquelle se trouve le mobile et des six cellules voisines.Le second retient aussi ce nombre de cellules, mais repose sur le procédé Timing advance. L’intérêt qu’il suscite lui a permis de bénéficier d’un nom de baptême : EOTD (Enhanced observed time difference). Il s’agit du meilleur procédé, si l’on s’en tient au GSM pur.Quel que soit le procédé, la localisation par le réseau GSM offre une excellente couverture urbaine, même à l’intérieur des bâtiments. En revanche, elle se dégrade à la campagne. La faible densité des points d’intérêt (stations-service, restaurants, cinémas…) que permettraient de signaler des services géodépendants est, certes, à l’avenant.

Le GSM mal adapté pour l’aide à la navigation

Lorsqu’il s’agit d’apporter une aide à la navigation, le GSM peine à satisfaire les utilisateurs champêtres. L’autre solution réside alors dans le bon vieux système de localisation par satellite GPS. Il existe déjà quelques terminaux GSM intégrant un récepteur GPS, tandis que les assistants personnels numériques peuvent être dotés d’extensions remplissant cette fonction.Mais, outre sa médiocre couverture en ville, le GPS présente divers inconvénients. Il requiert, par exemple, l’intégration dans un terminal encombrant, ainsi que d’importantes ressources dédiées à la fois à la réception des signaux, aux calculs de triangulation, et à l’exécution des applications. Ces dernières doivent, en effet, être embarquées, sauf à imaginer la transmission des coordonnées du mobile vers le service distant sollicité…Enfin, le temps d’initialisation de l’échange de données avec les satellites par un récepteur GPS atteint plusieurs minutes. Le GPS présente néanmoins deux précieux atouts : sa précision, d’une dizaine de mètres ; et le service, délivré gratuitement.Souvent complémentaires, les qualités et les défauts affichés par le GSM et le GPS ont suscité l’idée de les marier, ce qui a donné naissance au ” GPS assisté “. Ce procédé impose le développement d’un mobile qui se contente d’embarquer un c?”ur de terminal GPS dédié à la réception des données brutes provenant des satellites.Celles-ci sont ensuite transmises à un serveur, auquel sont sous-traités les calculs de triangulation. La fenêtre de calculs est, de plus, très réduite, grâce à une localisation préalable par le procédé d’identification de cellules Cell-ID, ce qui supprime les minutes d’initialisation dont souffre le GPS.À terme, on gagnerait à cumuler le GPS assisté à un procédé comme l’EOTD. “Il serait envisageable de passer de l’un à l’autre, selon l’environnement, ou de corréler les deux. Car il peut arriver que le GPS soit trompé par un signal réfléchi sur des vitres”, affirme Frédéric Jarjat, chef de produit localisation chez France Télécom.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thierry Lévy-Abégnoli