À l’occasion du 34e Salon du livre, l’étude de GfK sur la progression en France du livre numérique est à prendre de différentes manières. L’aspect pessimiste de cette étude est que le livre numérique en France peine à séduire les lecteurs et ce, malgré le dynamisme des plateformes de vente et la multitude de supports (smartphone, tablettes, liseuses…).
L’aspect positif est que, en dépit d’une tendance mondiale, les professionnels du livre (éditeurs et libraires) ont plutôt bien résisté à l’assaut de cette mutation technologique. Cette lutte s’est fait de différentes manières.
Les ebooks n’ont pas été bradés par rapport aux versions papier, toutes les catégories de livres, comme la BD, ne sortent pas systématiquement en versions numériques. Et enfin, le lobbying exercé par les éditeurs pour freiner les ardeurs d’Amazon en matière de gratuité de livraison n’a pas été vain.
5 millions de téléchargements en 2013
Pour GfK, « la France dispose de solides atouts comme un réseau de libraires plutôt étendu et, surtout, l’attachement des lecteurs pour le livre papier. » Cette spécificité « Made in France » est d’autant plus flagrante que dans les pays anglo-saxons, le numérique l’a presque emporté sur le papier.
Malgré cette situation, le marché du livre numérique continue de progresser. Son chiffre d’affaires a doublé entre 2012 et 2013 avec 5 millions de téléchargements pour un CA de 44 millions d’euros sur un chiffre d’affaires total de 3,9 milliards d’euros en baisse de 2,7% par rapport à 2012.
L’étude est plutôt optimiste pour l’avenir. Elle prévoit qu’en 2015, le marché représentera 115 millions d’euros et atteindra 180 millions en 2017. Toutefois, si le chiffre d’affaires du secteur stagne à 3,9 milliards d’euros, le livre numérique ne représentera tout de même que 4,6% du marché en 2017. C’est ce qu’on peut appeler une progression maîtrisée.
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