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L’itinérance, un imbroglio tarifaire

Les tarifs des appels passés et reçus à l’étranger sur téléphone mobile se révèlent très élevés et, pour le moins, très compliqués à appréhender.

Voyager peut coûter cher. Mais, ce n’est pas forcément le prix du restaurant ou de la chambre d’hôtel qui sera le plus onéreux. Appeler (et être appelé !) depuis son portable de l’étranger réserve de bien mauvaises surprises. Comparer les tarifs des trois opérateurs mobiles français est pourtant une mission impossible.

C’est à qui proposera les tarifs les plus complexes

D’abord, il faut savoir que l’on paie lorsqu’on reçoit un appel à l’étranger. Ce qui est tout à fait normal, votre interlocuteur n’étant pas obligatoirement au courant du lieu où vous vous trouvez. Et, s’il est loquace, ses bavardages vous coûteront cher, mais difficile de savoir combien !… Pour ces appels reçus à l’étranger, les opérateurs français ont su négocier un tarif mais pas forcément le même pour tous leurs homologues locaux.Cependant, les vraies complications se trouvent dans les appels émis vers la France. Les tarifs varient alors du simple au double en fonction des heures pleines ou creuses, et, quand il n’y a pas de distinction horaire, ils se situent dans des fourchettes dont la tendance est au grand écart. En outre, pour ” permettre ” à leurs clients de téléphoner de l’étranger, les hôtels pratiquent des surtaxes souvent irraisonnables, et les cartes de téléphone d’opérateur de type Collect Call, d’ATT, vont facturer des appels locaux, même vers des numéros gratuits, à des prix là encore prohibitifs.Itinéris-Orange (le seul à ne pas mettre ses tarifs en ligne) concurrence Bouygues Telecom… en matière de complexité des tarifs. SFR, lui, une fois n’est pas coutume, a su faire preuve dinventivité en se contentant de trois zones de tarification. Ses tarifs ne sont pas les moins chers, mais ils sont les plus lisibles, ce qui est appréciable.

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Jérôme Desvouges