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Lisser le trafic WAN évite d’augmenter la bande passante

Les outils de lissage de trafic WAN identifient la nature des flux et les gèrent selon les priorités. Une bonne solution pour désengorger un réseau WAN sans augmenter son débit.

Pourquoi augmenter la bande passante d’un réseau étendu quand on peut l’optimiser à débit égal ? Récemment apparus sur le marché, les outils de lissage de trafic WAN offrent cette possibilité, économique qui plus est. Car, jusqu’à présent, les entreprises n’avaient d’autre choix que d’augmenter le débit de leurs lignes spécialisées pour décongestionner leur réseau. “Nous aurions pu doubler nos lignes spécialisées, mais cela aurait été beaucoup trop cher. En plus, cela n’aurait pas résolu les encombrements dus, par exemple, à de gros téléchargements, qui peuvent monopoliser tout le réseau”, explique Didier Leprêtre du groupe d’éditions Berger-Levrault. Le groupe s’est donc équipé du gestionnaire de bande passante WAN NetEnforcer d’Allot Communications. Comme ses concurrents directs, PacketShaper de Packeteer et WiseWan de NetReality, il détecte les différents types de flux circulant sur le réseau : le trafic peut être classé par application (flux Oracle, Citrix, etc. ), par protocole (IP, SNA…), par service (HTTP, FTP…) ou encore par numéro de port. “Nous l’avons laissé analyser le trafic pendant 48 heures, pour mesurer chaque flux”, précise Didier Leprêtre. Il faut ensuite attribuer des niveaux de priorité aux flux, que la machine utilisera pour ordonnancer le trafic.

Des statistiques précieuses

La société Pages Jaunes (ex-ODA), qui utilise PacketShaper, n’a établi que deux niveaux de priorité : les flux transactionnels liés à son PGI Oracle bénéficient d’une priorité haute, tandis que les transferts FTP sont traités en dernier. “Qu’un téléchargement mette cinq minutes au lieu de trois, ce n’est pas bien grave. En revanche, l’utilisateur qui consulte nos bases de données doit y accéder sans délai, surtout s’il est en face d’un client…”, commente Alain Roques, qui compte bientôt affiner la classification de ses flux. De son côté, Berger-Levrault a affecté un niveau de priorité à tous ses trafics, y compris en fonction des heures de la journée. Les outils de lissage permettent également d’allouer un débit maximal de bande passante pour chaque flux ou chaque utilisateur. Résultat, les applications stratégiques ne pâtissent plus des lourdeurs d’un transfert FTP. “Les utilisateurs ont tout de suite senti la différence”, se félicite-t-on chez Berger-Levrault. Des modules de reporting intégrés collectent toutes les informations relatives au trafic (temps de réponse, durée de connexion par flux ou par utilisateur…). Des statistiques précieuses pour réévaluer les priorités ou analyser les comportements des utilisateurs. “Nous avons un “top ten” des surfeurs trop gourmands : en cas d’abus, nous réduisons d’office leur bande passante personnelle…”, avoue une autre entreprise utilisatrice de PacketShaper.
Certains outils proposent des fonctions complémentaires pour optimiser encore la bande passante. Ainsi, NetEnforcer peut faire de la répartition de charge sur serveurs ou rediriger des flux vers des serveurs de cache et PacketShaper permet la mise en place d’alertes. Les dernières générations de routeurs offrent des fonctions de base similaires aux régulateurs de trafic WAN. Mais les outils de lissage ont un atout de taille : “Ils gèrent le trafic de bout en bout, c’est-à-dire qu’il suffit de placer le bo”tier stratégiquement pour que toutes les filiales en profitent”, explique Didier Leprêtre. Les bo”tiers s’installent généralement entre le commutateur du LAN et le routeur de l’opérateur. WiseWan de NetReality se place toutefois après le routeur, gérant ainsi le trafic purement WAN.

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JULIE DE MESLON