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Linux, une étape décisive…

La troisième édition de Linux Expo/Linux World aura marqué un tournant vers la voie de la professionnalisation. Si, l’an passé, beaucoup d’entreprises françaises ont fait des essais avec Linux ?” notamment avec le serveur HTTP Apache ?”, 2001 devrait voir des déploiements plus importants.

L’édition de 2001 de Linux ?” notamment avec le serveur HTTP Apache ?” devrait voir des déploiements de plus grande envergure, touchant des groupes industriels. L’État français a même donné le ” la ” en équipant l’Éducation nationale et le ministère des Finances. Les industriels sont, aujourd’hui, rassurés par l’engagement de grands éditeurs et de grands constructeurs.

Les grands éditeurs investissent massivement

IBM est le plus actif avec un investissement de 1 milliard de dollars, sur un an, complété par 330 millions de dollars dans les services, sur trois ans. Le géant d’Armonk connaît ainsi sa propre révolution interne avec l’intégration de Linux à toutes ses plates-formes, du client léger aux mainframes. Concernant les brevets sur les logiciels Linux, la position de Marc Joly, directeur de Linux pour IBM France, est la suivante : “Nous conserverons les brevets sur les logiciels qui sont disponibles sous d’autres systèmes d’exploitation. Toutefois, nous continuerons à apporter notre contribution à la communauté Linux par des briques logicielles, comme cela a déjà été le cas avec le Journal File System (JFS).”Côté français, Bull a également franchi le pas. La société vient de signer un accord avec Mandrake, comme il l’avait déjà fait avec Red Hat. La société, associée à Linbox, a fourni près de six cent cinquante serveurs Express 5800 à la Direction générale des impôts. Mais le monde Linux doit encore progresser dans l’assistance et les services. “Nous avons éprouvé des difficultés à rencontrer de véritables spécialistes lorsque nous avons dû choisir notre prestataire Linux “, explique Benoît Lorre, responsable informatique d’un établissement Saint-Gobain Vetrotex de Chambéry, une société du Groupe Saint-Gobain. Un point de vue qui n’est pas unique : “Je recherche des gens qui ont une vision d’une infrastructure informatique d’entreprise et non des ” Ayatollahs bidouilleurs”, nous confie un visiteur visiblement échaudé.
Vetrotex, spécialisé dans la fibre de verre, a retenu la société Ionix. Celle-ci a installé un serveur de fichiers Samba et une sauvegarde sous Linux dans un réseau hétérogène à base de Windows NT.

Une recherche de services et de compétences

Pour les utilisateurs, le serveur Linux s’interface de manière transparente avec la base SAM (Security account manager) du contrôleur de domaine primaire (PDC) de Windows NT. En outre, le serveur Linux peut agir de manière autonome. “Prochainement, Samba permettra de supprimer ?” de façon stable et transparente ?” le serveur PDC Windows NT, explique Sidoine Pierrel, p.-d.g. de Ionix. Et d’ajouter : Notre choix s’est porté sur la distribution SuSE 6.4 alors que, au départ, nous avions opté pour la distribution Linux de Mandrake. Le tournant a vite été pris. À la suite du plantage d’un serveur sous Mandrake, qui nous a fait perdre une affaire de 100 000 F, nous avons pris la décision de passer sous SuSE ou sous Red Hat selon les demandes de nos clients.”“Ces deux distributions semblent représenter pour nous l’état de l’art, avec Debian. Non que les autres distributions ne soient pas correctes mais elles présentent, selon les cas, une trop grande difficulté de maintenance, une grande confidentialité “,précise Julien Jolivet, directeur du marketing de Ionix. Il est vrai que les éditeurs de distributions restent surtout des pousseurs de boîtes.

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Olivier Ménager