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Linux a son standard

La Linux Standard Base, spécification technique décrivant le code logiciel commun à toutes les distributions Linux, vient d’être publiée. Elle promet une interopérabilité accrue entre distributions Linux.

La Free Standards Group a dévoilé vendredi dernier la Linux Standard Base ( LSB) 1.0. Il s’agit d’une spécification technique décrivant les éléments communs ?” noyau, bibliothèques fondamentales, utilitaires, structuration de l’arborescence ?” aux principales distributions disponibles sur le marché (Debian, Red Hat, SuSE, TurboLinux, MandrakeSoft, Linux PPC, Corel et Caldera).Grâce à la LSB, une même application (Oracle, IBM Websphere, etc.) sera théoriquement capable de fonctionner sur n’importe quelle distribution compatible avec elle. Ce nouveau standard devrait faciliter encore plus l’acceptation de Linux dans les entreprises et simplifier le travail des SSII spécialisées dans les logiciels libres.” Ça va dans le bon sens, estime Christophe Le Bars, directeur technique de la SSII Alcôve. La définition d’une base technique commune à toutes les distributions va simplifier le choix offert à nos clients et nous donner une plus grande liberté. Par exemple, nous aurons moins de scrupules à mixer les distributions au sein d’une même entreprise dans la mesure où elles resteront interopérables. “

La GPL protège Linux d’une menace de fragmentation

En effet, les SSII recommandent à leurs clients certaines distributions en fonction du contexte d’utilisation : station de travail, serveur Internet, etc. Grâce à la LSB, il sera plus facile de changer de distribution Linux ou d’utiliser des distributions différentes au sein d’une même entreprise puisque celles-ci supporteront les mêmes logiciels.La standardisation de Linux peut être également vue comme une mesure de protection contre l’émergence d’une multitude de distributions, incompatibles entre elles, à la façon des Unix propriétaires. Une vision que ne partage pas Christophe Le Bars : “Contrairement aux Unix, Linux est protégé par le mode de licence GPL, qui empêche la fragmentation de Linux. Car, dès qu’une idée intéressante est exploitée par une distribution, toutes les autres l’adoptent pour améliorer leur propre produit. Il s’agit d’une sélection naturelle, seul le meilleur code circule et est adopté par tous.”

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Antonin Billet