L'internet par satellite ne pénètre pas les foyers.
Trop coûteuses, les technologies satellite resteront sans doute réservées aux usages professionnels.
L'accès par satellite est le parent pauvre du net rapide. Le problème ne réside pas au niveau des débits, qui peuvent atteindre 40 Mbit/s (par "répéteur ", chaque satellite en comportant entre 24 et 30, soit environ 2 Mbit/s par utilisateur), mais sur la mise en ?"uvre de telles connexions. Les satellites en fonction permettent généralement des transmissions unidirectionnelles. Si l'internaute dispose de la parabole pour recevoir les données, il doit, en revanche, conserver un accès RTC pour émettre des données. Cette limite a conditionné le développement du haut débit via satellite. Selon Thierry Clément, responsable commercial France d'Eutelsat, sur 41 % des capacités satellitaires numériques orientées télécoms de son réseau, seulement 40% sont dédiées à la fourniture d'accès à internet. Cela concerne plus d'une vingtaine de fournisseurs (FAI) en Europe, à qui Eutelsat loue l'accès à ses satellites. Ce qui représente 14% de son chiffre d'affaires (670 millions d'euros en 2000).ette situation ne devrait pas évoluer avec la généralisation d'internet satellitaire bidirectionnel, basé sur la norme DVB-RCS (Return Channel by Satellite), la voie montante transitant alors aussi par la parabole. Pour le client final, le coût d'équipement ?" terminal et parabole ?" s'élèvera aux environs de 3000 euros. Un ticket d'entrée qui réserve ce type d'accès aux entreprises. "Nos clients sont les opérateurs orientés entreprises pour du transport voix et données, ainsi que les opérateurs de transports de contenus multimédia, audio et vidéo, pour des applications de broadcast", confirme Thierry Clément. Easynet a ainsi renoncé, fin 2000, à son offre pour les particuliers. Après tout juste une année d'existence, la rentabilité n'était pas au rendez-vous.
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