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L’intégration des données est complexe et onéreuse

L’apparente simplicité du portail masque la complexité de l’intégration. Le serveur d’applications joue un rôle-clé en interconnectant l’interface unique aux applications existant dans l’entreprise.

Concevoir un portail, c’est intégrer. “Ce n’est même qu’un problème d’intégration”, estime Frantz de Rycke, responsable marketing DataManagement d’IBM. Pour atteindre ses objectifs de personnalisation et d’interface unique fournissant toutes les informations et services dont l’utilisateur a besoin, le portail doit s’interconnecter avec l’ensemble du système existant. Concevoir un portail n’implique pas pour autant la refonte totale du système d’information : l’entreprise peut adopter une démarche progressive en intégrant au fur et à mesure les informations et les services. Quelle que soit l’approche retenue, elle devra être précédée d’une réflexion importante sur l’architecture du système et le choix des produits.

Un serveur d’applications pour préserver l’évolutivité du portail

Si les experts sont unanimes à reconnaître l’importance des connecteurs livrés en standard avec les outils de portail, ils insistent aussi sur le fait que, seuls, ils ne suffisent pas à concevoir une architecture évolutive. “Le serveur d’applications s’impose, estime Jean-Michel Stéphan, directeur technique de BEA. Il assure la communication entre le front office et le back office.” Ainsi, deux applications qui communiquent en mode point à point à l’aide de connecteurs sont liées.Le jour où l’entreprise veut appliquer de nouveaux processus aux données d’un PGI reliées à un portail, elle doit reprendre les développements. Avec un serveur d’applications, elle se détache des contingences d’interconnexion. Plaque tournante du système, il récupère les données de part et d’autre et propose des règles de gestion (workflow, courtier de message, messagerie applicative pour gérer les flux entre applications, etc. ) pour intégrer les nouveaux processus. Ses interfaces étant standardisées (Corba ou DCOM), il est en outre possible de changer de serveur d’applications sans remettre en cause les développements.Reste que pour Daniel Grandjean, directeur d’EIS REAL, SSII spécialisée dans l’intégration d’applications décisionnelles, “cette approche est théorique et de toute façon très complexe. L’extraction des données du système existant vers une base spécifique, seule ” interlocutrice ” du portail, limite les problèmes d’intégration.” Point de vue applicable à la récupération de données, mais pas de processus, et qui, en ajoutant un niveau supplémentaire au traitement, peut nuire aux performances. Si tout intégrer suppose un travail de titan, rien n’empêche l’entreprise de procéder par étapes.

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La rédaction