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L’Insa pour mieux comprendre les utilisateurs

Le département génie mathématique de l’Insa de Rouen forme des ingénieurs mathématiciens.La plupart d’entre eux aboutissent dans des SSII ou des départements informatiques.

Former des ingénieurs aux applications mathématiques dans l’industrie en s’appuyant sur des outils informatiques. C’est la vocation du département génie mathématique (GM) de l’Insa de Rouen, école d’ingénieurs publique.Lancée en 1987, la formation dispense, à une cinquantaine d’élèves, des cours de modélisation scientifique (analyse numérique, résolution d’équations différentielles), de CAO, de prévision et de planification (analyse de données, probabilités), et d’informatique (réseaux, bases de données, intelligence artificielle).Les diplômés trouvent un emploi en moyenne vingt jours après la sortie de l’école. Mais rarement dans les mathématiques appliquées. De nombreux logiciels ont en effet été créés depuis dix ans dans ce secteur. C’est maintenant l’informatique généraliste qui a pris le pas.Résultat : ” La majorité de nos ingénieurs rejoint les SSII “, regrette Erik Lenglart, le directeur du département. Les autres deviennent informaticiens des grandes entreprises ou des établissements financiers. La formation propose en effet des cours optionnels de mathématiques appliquées à la finance en dernière année.

Les mathématiques apportent une culture de fond

Mais les mathématiques permettent aux ingénieurs de modéliser facilement une problématique.
Elles m’ont apporté une culture de fond précieuse pour mieux comprendre les besoins des utilisateurs ?” en l’occurrence, des géologues, des géophysiciens ou des physiciens “, apprécie Laurent Etur, ancien du GM, chargé de développer des outils d’interprétation de données chez Schlumberger.Un bémol : le temps passé en entreprise est jugé trop court pour réaliser le projet de fin d’études. ” Deux jours par semaine pendant six mois ne suffisent pas pour s’immerger dans le milieu professionnel, se souvient un ingénieur, ancien élève de l’Insa. Cela ne facilite pas le recrutement des jeunes diplômés. “L’Insa a créé deux autres départements liés à l’informatique : l’un à Toulouse, tourné vers les applications mathématiques dans l’aérospatial ; l’autre à Rouen, orienté administration et systèmes d’information.

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Vincent Berdot