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L’infrastructure se déporte sur le poste client

Le client riche sur poste de travail est le dernier domaine d’affrontement des géants de l’infrastructure. Alors que les techniques d’interface Web riche étendent leur percée.

La bataille de l’infrastructure se joue au niveau de l’utilisateur final. Big Blue lance Lotus Expeditor, destiné à faire converger toutes les interfaces des applications ?” Java, portlet, client-serveur,
etc. ?” affichées sur le poste de travail vers un seul client riche.Expeditor est un framework basé sur Eclipse RCP (Rich Client Platform) pour développer des logiciels clients en local, capables d’exécuter du code et de fonctionner en mode déconnecté. Il peut appeler, outre
les services hébergés sur le serveur, ceux lancés depuis le poste client, tels Word ou Excel. Autre avantage, c’est le socle de toutes les applications collaboratives d’IBM : le client de messagerie instantanée Sametimes,
Workplace ou le futur client Notes (nom de code Hannover).Pour obtenir cela, IBM installe sur l’ordinateur des utilisateurs une mini-infrastructure, incluant un socle d’exécution en guise de serveur d’applications et sa gamme Everyplace : le middleware MQ Everyplace
et la base de données DB2 Everyplace, mais aussi les bibliothèques. Une infrastructure embarquée rendue possible par l’évolution croissante des capacités des postes de travail, dont la puissance de calcul, pour les plus récents, est
comparable à celle des serveurs commercialisés en 2005.‘ Notre intérêt est de décorréler le poste de travail du système d’exploitation sous-jacent ‘, affirme Thomas Coustenoble, chef de marché Lotus d’IBM France. Les applications créées
avec Expeditor sont portables sur Mac OS et Linux. Mais le premier visé est le maître actuel du poste de travail, Windows.

Le client riche, un passage obligé

Or, une semaine plus tard, Microsoft présente ses ‘ technologies qui permettront aux développeurs de construire des applications interactives pour Windows Vista, Office 2007, et le
Web ‘.
Quelles sont les technologies en question ? La troisième génération de son framework .Net, les outils Visual Studio 2005 pour Office, la bêta 2 des extensions ASP.Net Ajax, des bibliothèques, et la
‘ release candidate ‘ de la base de données SQL Server 2005 Compact Edition.‘ Tout le monde essaie de lancer des clients riches, note Thomas Coustenoble. Les différences viendront de ce que certains seront plutôt orientés multimédia, que d’autres
s’appuieront sur des technologies propriétaires, et que d’autres reposeront sur des standards. ‘
Ces lignes de démarcation devraient être mouvantes : Adobe prépare un ‘ runtime ‘
exécutant HTML, Ajax, Flash, et PDF.En outre, cet éditeur vient de donner à la communauté libre Mozilla le code de son système d’exécution de langage de script, à l’?”uvre dans son lecteur Flash. D’autres acteurs axés sur le client riche internet
fourbissent leurs armes. Tel Oracle avec Webcenter Suite, ou de Firefox, dont on évoque une possible gestion du mode déconnecté.

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Renaud Edouard-Baraud