Passer au contenu

L’informatique au service de la traçabilité alimentaire

La société Bahier gère sa production de rillettes avec un progiciel de gestion intégré. Ce dernier assure un suivi détaillé, étape par étape, des quatre-vingts tonnes produites quotidiennement.

L’exigence de sécurité et de traçabilité que nécessite aujourd’hui l’agroalimentaire a conduit la société Bahier à se doter d’un progiciel de gestion intégré.C’est à la suite d’un audit interne, mené en 1998, que cette PME a décidé de mettre en place un système informatique capable de traiter l’ensemble de sa production. Le progiciel Protean, de Wonderware, a été retenu. Les ateliers de production ont été équipés d’une trentaine de terminaux industriels Interscan, tandis que Powwow, le middleware d’Interscan, gère la collecte de leurs données et fait le lien avec la base de celles-ci. Depuis février 2000, la solution est opérationnelle. Elle permet de garantir l’identification de chaque morceau de viande dès son arrivée à l’usine – en lui affectant des numéros de commande et de lot – et de suivre son mélange et sa transformation avec d’autres ingrédients. Cette surveillance se poursuit jusqu’au produit fini. Chaque étape est répertoriée et chaque marchandise est identifiée avant et après cuisson. “Tout est ainsi automatisé “, déclare Félix Jacob, le responsable du système informatique de l’entreprise. L’ultime opération est la délivrance d’un lot consécutif à une vérification d’échantillon en laboratoire. “Sans Protean, la mise en place du contrôle libératoire en temps réel serait quasiment impossible “, souligne-t-il. Un pistolet optique reçoit une autorisation du laboratoire, via la base de données, et remet le dernier code-barres, qui permet de livrer un lot. Aucune étape n’établit donc la traçabilité manuellement.Les treize mille à vingt mille colis quotidiens forment un stock homogène. L’automatisation en continu de la production entraîne une diminution de leur mise à jour et permet de lisser les commandes. Régis Avignon, le chef d’équipe responsable du conditionnement, précise que “la mise en place d’une planification en flux tendu oblige à effectuer un inventaire tournant tous les jours “. Les autres effets bénéfiques de cette informatisation sont l’obtention de gains de productivité et une planification fluide de la production. Aujourd’hui, cette dernière s’avère compatible, en flux tendu, avec une traçabilité alimentaire garante d’une bonne hygiène.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Michel Derczansky