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L’information stratégique doit être collectée sur le terrain

Les professionnels distinguent les données primaires, informations recueillies à la source, et les secondaires, celles reprises par un média. Leur collecte et leur coût diffèrent du tout au tout.

Pour certains ” veilleurs “, la collecte d’informations se réduit à la simple interrogation de quelques moteurs de recherche sur Internet. C’est la méthode qui distingue les vrais professionnels des autres. En amont, un plan de veille débute par un recensement des sources d’information. Ce sont les documentalistes qui interviennent à ce stade. Leur connaissance des sources s’avère précieuse et ils connaissent la règle des 20/80, de mise dans la collecte de l’information secondaire. Cette règle signifie que seules 20 % des sources disponibles fournissent 80 % des données pertinentes sur un sujet. Les autres 80 % des sources ne génèrent que 20 % des informations intéressantes. La première tâche du veilleur est évidemment d’identifier les premiers 20 % des sources. Prétendre immédiatement à l’exhaustivité relève de la gageure, et le danger de viser à l’exhaustivité réside dans la surinformation, cet authentique fléau de l’ère Internet, qui provoque d’énormes gâchis en entreprise. Ce n’est qu’en agissant par étapes que l’on peut éviter la surinformation.

Un réseau informel pour les sources primaires

Quant à l’acquisition de sources secondaires, elle n’est plus aujourd’hui un problème. Son prix reste modique : une revue de presse traditionnelle est facturée quelques milliers de francs par mois. Le prix varie cependant en fonction des thèmes abordés mais aussi, des pays et des langues couverts. Le recours à un prestataire est aussi conseillé pour des données très spécialisées comme les brevets. Les bases de données (Lexis-Nexis, Dialog, etc. ) requièrent du personnel formé au langage d’interrogation propre à chaque source, en plus des frais d’abonnement assez élevés (lire encadré). Le fabricant de modem français Olitec, par exemple, fait appel à un cabinet spécialisé pour sa veille brevet, avant tout afin de réduire ses coûts. L’information à forte valeur ajoutée (les sources primaires), quant à elle, peut coûter très cher. Car elle exige une présence sur le terrain : conférences, salons, rencontres informelles. Là encore, la notion de réseau est incontournable. “Mon réseau sert aussi de ” club “. En effet, pour activer l’effet de réseau, je diffuse une partie des résultats de nos recherches, mais aucune structure réellement identifiable n’a été créée… et c’est volontaire !” témoigne un veilleur discret. Ces échanges informels sont le moyen idéal pour obtenir des informations inédites. Malgré les investissements en temps que cela exige, le recueil d’informations primaires apporte une réelle plus value. Dans ce domaine informel, le troc est de mise.



















































































 Les spécialistes de la collecte de données 
 Société     Nombre de sources     Facturation     Pour en savoir plus 
 Qwam     Plus de 30 000 sources.     Vendu sous forme de bouquet par secteur.     www.qwam.com 
             
 Dialog     600 bases de données sur différents secteurs de l’industrie.     En fonction du type de bases.     www.dialog.com 
             
 Lexis-Nexis     30 000 sources (près de 2 milliards de documents dans sa base).     À partir de 1 500 F (229 €) pour cinq profils, 60 F (9 €) par profil pour plus de 100 utilisateurs.     www.lexis-nexis.com 
             
 Nfactory     13000 sources (dont 350 francophones).     Abonnement mensuel + facturation à l’article.     www.nfactory.com 
 



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ÉB