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L’information électronique croîtra inégalement

Les segments des dépêches d’actualité et juridiques en ligne devraient se développer, au détriment de l’information de solvabilité et marketing.

Optimiste, le GFII (Groupement français de l’industrie de l’information) estime que le marché français de l’information électronique professionnelle (IEP) croît de 20 % par an ?” contre 8 % les quatre années précédentes. En 2000, son chiffre d’affaires dépassait le milliard d’euros.Pour Serge Chambaud, responsable du département information et documentation de l’Inpi et président du GFII, ce développement se fera inégalement selon les segments.Jusqu’à présent, les moyens numériques utilisés passaient par le papier et le Minitel. Internet a bouleversé ce paysage : il assure actuellement 42 % des échanges, contre 3,5 % en 1997. En parallèle, la part du hors-ligne garde une place significative : même si elle diminue en valeur relative ?” 15 % en 2001, contre 17 % il y a quatre ans ?”, elle continue de croître en valeur grâce au CD-ROM.Pour les fournisseurs d’information, le passage à Internet implique plusieurs difficultés. D’une part, les clients ne sont pas mûrs pour payer à la consultation, comme sur le Minitel. Internet rimant avec gratuité, il n’est pas facile, même quand on s’adresse à des clients professionnels, de faire passer l’idée de l’abonnement.D’autre part, s’agissant d’un nouveau média, le web oblige à revoir la conception des serveurs. Ne serait-ce que pour mettre à profit les possibilités graphiques, de recherche ou de navigation.

Cibler finement ses clients

En revanche, étendu au monde entier, le web permet de s’adresser non seulement à des professionnels, mais aussi à des cibles semi-professionnelles, voire grand public. Un site peut ainsi ouvrir des accès plus ou moins restreints, plus ou moins chers, à des informations de différents niveaux ou de confidentialité. Voilà pourquoi le GFII est optimiste.Enfin, si l’information qui intéresse aujourd’hui les entreprises concerne la finance, la solvabilité et le marketing ?” trois segments représentant plus des deux tiers du chiffre d’affaires total de l’IEP ?”, leur part devrait se réduire d’ici à 2005. Et plus particulièrement celle de l’information financière et boursière, qui semble plafonner en valeur.

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Lucien de Salagnac