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L’industrie du disque veut livrer les pirates à la justice

Le syndicat américain des maisons de disques s’en prend directement aux utilisateurs des services d’échange de fichiers musicaux en ligne. Les premières plaintes devraient être déposées mi-août.

La RIAA (Recording industry association of America) franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre le piratage. L’association américaine, qui représente les maisons de disques, lance une vaste campagne judiciaire contre les
adeptes des réseaux déchange de fichiers. ‘ Après plusieurs années d’éducation, les utilisateurs savent que c’est illégal ‘, affirme Cary Sherman, président de la RIAA, pour
justifier sa décision.A partir d’aujourd’hui, l’association va s’attacher à identifier les ‘ gros ‘ pirates, cette frange d’utilisateurs (10 % environ) qu’elle accuse d’être responsable de
90 % des échanges illégaux de fichiers musicaux sur Internet. Elle demandera ensuite aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de lui fournir l’identité de ces internautes afin de les poursuivre en justice.

Une initiative controversée

Pour ce faire, la RIAA s’appuie sur une récente décision de la justice américaine, qui avait obligé deux FAI américains, Verizon et Earthlink, à fournir l’identité des abonnés incriminés, à défaut de pouvoir s’en
prendre directement aux services d’échange comme Grokster ou Kazaa. Les premières poursuites judiciaires devraient intervenir dès la mi-août.‘ La RIAA aurait dû attendre qu’il y ait des services légaux d’échange de musique valables pour les utilisateurs de Windows avant de lancer son initiative. Car ces derniers risquent de se tourner
vers d’autres services, où l’anonymat est assuré ‘
, souligne Phil Leigh, analyste chez Raymond James & Associates.Bien que controversée, cette nouvelle initiative de la RIAA apparaît cependant moins excessive que sa précédente proposition de neutraliser les PC des utilisateurs au moyen de fichiers piégés !

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)