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L’industrie du disque plaide sa cause à l’Elysée

Les responsables de la filière musicale ont évoqué avec les conseillers du président de la République les difficultés du secteur et la nécessaire lutte contre le téléchargement illégal.

‘ C’est une bonne entrée en matière. Nous avons senti une intention ferme, une volonté claire de reprendre ce dossier pour trouver des solutions ‘, explique le président du directoire de la
Sacem, Bernard Miyet. Aujourd’hui, jeudi 14 juin, et pour la première fois depuis l’entrée en fonction du nouveau président de la République, les responsables de la filière musicale avaient rendez-vous à l’Elysée avec les conseillers de Nicolas
Sarkozy.Le SNEP, la Sacem, la SCPP, la SPPF ou encore l’UPFI (1) ont pu aborder des sujets comme le crédit d’impôt pour les producteurs de disques, mais aussi la question de la ‘ riposte graduée ‘ en réponse au
téléchargement illégal ou bien la mise en place de ‘ radars ‘ sur le Web pour repérer les internautes qui piratent des contenus culturels sur le réseau. Les invités étaient par avance assurés de trouver une oreille
attentive à leurs problèmes du moment.

Priorité à la protection des droits d’auteur

Pendant sa campagne, le candidat de l’UMP s’était fermement opposé à la licence globale tout en faisant de la protection des droits d’auteur l’une de ses priorités. Le nouveau président n’est pas un néophyte sur ce dossier.C’est en effet lui qui, en 2004, alors même qu’il était ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, avait rassemblé autour d’une même table les professionnels du disque et leurs ennemis jurés de l’époque, les fournisseurs
d’accès à Internet. Ceux-là étaient accusés d’entretenir la confusion dans l’esprit du public entre l’accès à Internet à haut débit et le téléchargement sauvage d’?”uvres sur le Réseau.Les industries culturelles doivent avoir trois ambitions, expliquait, dans une tribune parue aujourd’hui dans les Echos, Jean-Bernard Levy, président du directoire de Vivendi. Il faut ‘ réunir
l’ensemble des secteurs culturels (musique, cinéma, audiovisuel, jeux, édition) sur une ligne d’action cohérente et concertée ; s’accorder sur les responsabilités respectives des fournisseurs d’accès et des professionnels de la culture et,
enfin, créer la confiance pour les services licites ‘.
C’est-à-dire pour les plates-formes de téléchargement légales.Il semble que le dialogue avec les pouvoirs publics soit dorénavant bien engagé. Et les intervenants réunis ce jour à l’Elysée pourraient prochainement se retrouver avec, cette fois-ci, le concours de l’industrie du cinéma.


(1) Le Snep est le Syndicat national de l’édition phonographique ; la Sacem, la Société de gestion collective du droit d’auteur pour la musique ; la SCPP, la Société civile des producteurs phonographiques ; la
SPPF, la Société civile des producteurs de phonogrammes en France ; l’UPFI, l’Union des producteurs phonographiques français indépendants.

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Philippe Crouzillacq