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L’industrie du disque critique le nouveau service musical d’Amazon

Amazon a-t-il « triché » en ne payant pas les droits de diffusion aux maisons de disques pour son service de streaming Cloud Drive ? Sony Music le pense, Amazon dément, évidemment.

Amazon a-t-il respecté les règles du jeu pour Cloud Drive, son service qui permet de stocker et d’écouter en streaming des morceaux de musique ? Pas sûr, tout au moins d’après les propos d’un porte-parole de Sony Music rapportés par Reuters, l’éditeur serait « contrarié  de la décision d’Amazon de lancer ce service sans licence pour le streaming de musique ». Le porte-parole de Sony ajoute « espérer atteindre un nouvel accord », mais que la maison de disques gardait « toutes les options juridiques ouvertes ».

Un autre ponte de l’industrie du disque, interviewé par Reuters, anonyme cette fois, précise qu’il trouve cela « quelque peu stupéfiant » et qu’il n’avait « jamais vu une entreprise de cette taille faire une annonce, lancer un service et dire simultanément qu’elle essaie d’obtenir les licences ». En effet, d’après ses propos, les maisons de disques n’auraient été prévenues que la semaine dernière, Amazon essayant depuis de régler ce problème des droits de diffusion.

Pas besoin de nouvelle licence, selon Amazon

Pourtant, d’après Amazon, il n’est pas question de payer de nouvelles licences pour Cloud Drive, car il n’a rien d’un service de streaming comme Spotify ou Deezer. Cloud Drive est avant tout un service de stockage de fichiers musicaux. Fichiers que l’on peut télécharger sur son ordinateur et qui sont automatiquement intégrés à Cloud Drive pour pouvoir les écouter d’où l’on souhaite.

D’après un porte-parole d’Amazon, interrogé par Ars Technica, le site « n’a pas besoin d’une licence pour stocker de la musique sur Cloud Drive. La fonction qui permet [d’y] sauvegarder des MP3 est identique à ce qu’un consommateur ferait s’il sauvegardait sa musique sur un disque dur externe ou sur iTunes ». Alors, légal ou pas légal ? Peut-être juste très malin.

David Pakman, ancien d’Apple et d’eMusic juge que le service d’Amazon est parfaitement réglo. Sur son blog, ce spécialiste de la musique en ligne note que « les utilisateurs “uploadent” sur Cloud Drive la musique qui leur appartient. Amazon isole les comptes, et les utilisateurs sont authentifiés sur leur espace de stockage pour “streamer” ou télécharger les chansons. Je suppose qu’Amazon stocke des copies individuelles de chaque chanson mise en ligne, plutôt que de n’en stocker qu’une et d’utiliser un raccourci dans chaque espace de stockage. Un tel raccourci nécessiterait des licences des détenteurs de droits et des éditeurs ».

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Eric Le Bourlout