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Lindows cherche une parade contre Microsoft

Le jeune éditeur tente de trouver une parade juridique aux accusations de Microsoft. Il a dû fournir à son accusateur les coordonnées des particuliers inscrits à ses mailing lists.

La situation s’envenime entre d’exécuter des applications Windows. Mais Microsoft ne l’entend pas de cette oreille et a décidé en décembre dernier d’attaquer ce concurrent potentiel en justice pour lui interdire d’exploiter la marque commerciale LindowsOS, jugée trop proche de Windows.Le 15 janvier, Lindows contre-attaque en déposant une motion visant à invalider la plainte de Microsoft sur le plan du droit. Selon Lindows, la cour de l’Etat de Washington serait incompétente à instruire cette affaire, puisque Lindows n’a aucune forme d’activité commerciale dans cet Etat. En effet, Lindows est une entreprise californienne qui ne commercialise aujourd’hui aucun produit nulle part, ses développements n’étant pas achevés.Par ailleurs, le futur éditeur fait appel à tous les particuliers qui voudront bien l’aider en lui fournissant les noms des nombreux produits ou compagnies qui utilisent le mot Windows ou certaines de ses variations sans avoir aucun lien avec Microsoft. Une liste publique, déjà riche d’une quinzaine de noms, est consultable en ligne.

Lindows obligé de livrer sa base de contacts

” Le fait que Microsoft ait choisi de ne pas poursuivre ces compagnies démontre que la vraie motivation dans le cas qui nous concerne est de détruire la compétition que pourrait susciter une nouvelle technologie prometteuse qui menace leur monopole illégalement obtenu “, vitupère Michael Robertson sur le site de Lindows.Plus étrange, Lindows fait savoir dans un communiqué que, dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, Microsoft lui a demandé de lui remettre la base de données comportant l’intégralité des noms, adresses électroniques et adresses physiques des personnes s’étant déclarées intéressées par le futur LindowsOS.” Nous ne le faisons pas de gaîté de c?”ur, mais nous n’avions pas le choix. Nous avons reçu de Microsoft l’assurance qu’ils n’utiliseraient ni ne divulgueraient ces informations à aucune autre fin que l’affaire en cours “, précise Michael Robertson dans un courrier électronique expédié à ses abonnés.Microsoft, pour sa part, ne communique à aucun titre sur le sujet. Personne ne sait pourquoi l’éditeur a souhaité récupérer cette base, uniquement exploitée aujourd’hui à des fins de marketing.La première audience de l’affaire aura lieu le 1er février. Lindows, qui se prétend retardé dans ses développements par cette affaire, annonce une version de démonstration de son produit très prochainement.

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Renaud Bonnet