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L’impression 3D à la portée de tous

Quelques clics suffisent pour commander l’impression 3D d’un objet. Mais comment ces machines créent-elles une figurine ou un porte-clés ? Explications.

Imprimer un objet aussi facilement qu’une feuille de papier, c’est possible. Et depuis longtemps. Voici plus d’une dizaine d’années que les industriels et les designers utilisent cette technique, répondant au nom barbare de stéréolithographie, pour le prototypage rapide d’objets et de maquettes.Ce procédé permet de produire un objet réel à partir d’un fichier 3D en déposant de la matière couche par couche jusqu’à obtenir le volume escompté. Et ce à l’aide de machines dont le mode de fonctionnement s’inspire largement des imprimantes à jet d’encre. Mais c’est seulement depuis deux ou trois ans que l’impression 3D est devenue accessible au grand public. Les services d’impression 3D ont ainsi commencé à se multiplier sur le Web : Shapeways, Solidexpress, Printvalue, ou bien encore Sculpteo.

Evolution des matières

C’est dans les ateliers d’impression 3D à Vanves de cette entreprise française, créée en 2009 et installée aussi dans les Pyrénées, que nous nous sommes rendus pour voir de plus près ce processus. De l’avis de son cofondateur Clément Moreau, le développement de l’impression 3D pour le grand public est favorisé par la conjonction de trois facteurs. Tout d’abord, les matières dans lesquelles sont imprimés les objets ont évolué. Fini leur aspect gluant d’il y a dix ans. Sculpteo utilise aujourd’hui deux types de matériaux. L’une de ses machines permet de réaliser des impressions monochromes en polyamide solidifié par un système laser. Une autre peut imprimer des objets monochromes ou en couleurs dans un composite formé de sable et solidifié avec de la résine. D’autres matières telles que le bois seront probablement possibles à plus ou moins long terme. Quant au métal, il se révèle trop coûteux pour une production grand public. Car l’objectif de Sculpteo est de favoriser l’impression 3D d’objets à des prix abordables.Pour l’heure, il faut donc choisir entre le plastique blanc ou un composite qui revêt l’aspect d’un moulage plâtre (voir photos ci-contre).Outre cette évolution technologique, le fort développement de logiciels 3D permettant soit de récupérer des modèles 3D, soit d’en créer un, à la manière de Google Sketchup par exemple, facilite sans nul doute le recours à l’impression 3D. Enfin, de l’avis de Sculpteo, le grand public a envie d’avoir ou d’offrir des pièces personnalisées. Sur ce point, on vous laisse juge.

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Valérie Quélier