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L’identification vocale déverrouille le marché de la biométrie

Parle-moi, je te dirai qui tu es… Après la lecture d’empreintes digitales, les solutions d’authentification utilisant la voix, qui se passent d’équipements spécifiques chez l’utilisateur final, devraient se diffuser rapidement.

Réaliser des opérations en Bourse ou garder un ?”il sur son compte en passant un coup de fil… L’idée reste attrayante, mais elle hérisse beaucoup d’utilisateurs potentiels. Comment sécuriser la transaction ? Donner un mot de passe ? Plus personne n’est dupe du niveau de protection de la méthode. Utiliser son numéro de carte bancaire ? N’y pensons même pas ! La biométrie pourrait venir supplanter ces techniques d’identification archaïques.L’identification vocale, notamment, est une alternative en devenir. “ Le marché de l’authentification vocale qui tournait autour de 6,2 millions de dollars [6,9 millions d’euros, ndlr] en 2000 atteindra environ 8,8 millions cette année “, constate Raj Nanavati, associé de Biometric. Le marché total de la biométrie, quant à lui, devrait bondir de 523,9 millions de dollars cette année à près de 2 milliards en 2005, selon la dernière étude du groupe de recherche. La voix devrait rafler une part croissante de ce marché, même si la reconnaissance des empreintes digitales tient le haut du pavé (48,4 % des parts de marché cette année). “ La voix a l’avantage majeur d’être totalement indépendante de gadgets technologiques “, insiste Christian Dugast, directeur du business développement européen de Nuance, société américaine créée en 1994 et spécialisée dans ces technologies.Alors que la reconnaissance des empreintes implique l’utilisation d’un scanner particulier, avec la voix, un micro suffit. Or, la plupart des ordinateurs de bureau et, a fortiori, les téléphones mobiles, en sont dotés. “On peut rapidement permettre l’accès par identification vocale à des millions de gens“, confirme Ken Pilkington, responsable marketing de la start-up irlandaise Voice Vault (ex-Buytel). L’avantage est immédiat, pour des groupements bancaires par exemple. De plus, “ l’identification vocale est particulièrement adaptée à la mode naissante des portails vocaux “, poursuit Ken Pilkington. Des portails alliant la reconnaissance vocale, pour naviguer au sein des sites, à l’authentification, permettant de définir différents niveaux de sécurité.Comme toute technologie biométrique, l’identification vocale fonctionne par comparaison avec une empreinte enregistrée au préalable. L’utilisateur final s’inscrit d’abord en prouvant son identité et en enregistrant un échantillon de voix. Les diverses caractéristiques de sa signature vocale sont alors digitalisées. Certaines empreintes, qui sont communes à de nombreuses personnes, seront supprimées pour ne garder que les spécifiques. L’ensemble des informations est ensuite stocké, l’identification étant dès lors réalisée par comparaison. “ Les technologies utilisées sont suffisamment efficaces pour être indépendantes des conditions extérieures “, explique Christian Dugast. Car il faut que cela fonctionne même enrhumé ou même via un téléphone portable au beau milieu d’un aéroport. Et en ajustant le taux de faux rejet ou de fausse acceptation, le niveau de sécurité exigé peut être aisément adapté à l’usage que l’on veut en faire.

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Agathe Remoué